Contacts n Après une année tendue dans le secteur de l?éducation, quelques signes d?apaisement semblent actuellement de mise entre le ministère et les syndicats. Dans leur majorité, les syndicats sont favorables au dialogue avec la tutelle autour des questions qui continuent de les embarrasser. Jeudi dernier, une rencontre entre l?Unpef (Union nationale des professeurs de l?éducation et de la formation) et les représentants du ministère a été sanctionnée par l?annulation des poursuites judiciaires à l?encontre des syndicalistes et l?envoi aux directeurs d?éducation de toutes les wilayas des instructions d?ouvrir le champ aux activités syndicales. «Nous avons demandé de faire participer tout le monde à la table des négociations et nous avons exigé l?annulation des ponctions des journées de grève», a déclaré M. Ider à l?issue de la rencontre. L?Unpef a exigé, en outre, la révision du régime indemnitaire et l?augmentation des primes de surveillance et de correction des examens. Pour le ministère, chaque doléance sera étudiée au cas par cas et il est prévu dans ce cadre une réunion entre les deux parties le 20 avril prochain. S?agissant des autres syndicats, le Satef revendique un dialogue «sérieux et fructueux» avec le ministère. L?un de ses représentants a souligné que «le syndicat ne saurait être partie prenante d?un dialogue de diversion qui éluderait les vraies préoccupations des travailleurs». Le Satef estime donc que «toute négociation à propos de la plateforme consensuelle doit être menée par une délégation mandatée par l?intersyndicale». Idem pour le CLA (Comité des lycées d?Alger) qui considère qu?un dialogue avec la tutelle «ne peut être un apaisement si le ministère conditionne la rencontre par le non-traitement des revendications principales». Le responsable du CLA ajoute «qu?un plan de mesures transitoires sera prochainement soumis». Pour ce qui est des augmentations des salaires dans le secteur, le ministre Benbouzid a précisé «qu?il faut attendre la tripartite car la décision finale appartient au gouvernement». Le Cnapest, de son côté, se dit favorable au dialogue, mais à condition de respecter les revendications contenues dans la plateforme de l?intersyndicale. Pour ce qui est de la grève de quatre jours annoncée pour la mi-avril, le Cnapest précise que cette question sera examinée au conseil national de l?intersyndicale le 22 mars prochain pour approbation.