Quinze jours après la prise d?Alger, le 25 juillet 1830, le maréchal de Bourmont tente de s?emparer de la ville, mais il est repoussé. Le maréchal Clauzel va réussir à la prendre à la suite de combats sanglants, le 19 novembre de la même année, mais il doit l?évacuer aussitôt. Après une nouvelle tentative ratée en 1834, le duc de Rovigo va la saccager et massacrer de nombreux civils. Il faut attendre encore quatre années avant que le maréchal Valée ne la conquière. Il y fera construire deux camps, appelés «Camp supérieur» et «Camp inférieur» qui deviendront les faubourgs de Joinville (aujourd?hui Zabana) et de Montpensier (Ben-Boulaïd). Blida sera, tout au long de la colonisation, une ville de garnison, fonction qu?elle gardera après l?indépendance. Le mot Blida vient du classique boulayda (petite ville), devenu en dialectal Blida et repris tel quel durant la colonisation française. La ville était également surnommée Ourida, littéralement «petite rose», d?où le surnom de ville des Roses, madinat al-wurud, qui lui est resté.