Le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, est, une nouvelle fois, éreinté sur la façon dont il a mené l'invasion puis l'occupation de l'Irak en mars 2003 dans un livre que viennent de publier un général à la retraite et un journaliste du New York Times. Dans ce livre «COBRA II: The Inside Story of the Invasion and Occupation of Iraq», Michael Gordon, correspondant militaire du New York Times, et le général à la retraite Bernard Trainor accusent Donald Rumsfeld et le général Tommy Franks, qui a dirigé la guerre en Irak à la tête du Commandement central (Centcom), d'être responsables des erreurs commises. «En ce qui concerne la guerre en Irak, Rumsfeld et Franks avaient la haute main sur les préparatifs», écrivent-ils. Le vice-président Dick Cheney «avait le pouvoir de servir de contrepoids à l'optimisme du Pentagone concernant le plan de l'après-invasion. Mais le vice-président n'a jamais mis en cause le réalisme des attentes de Rumsfeld», ajoutent-ils. Selon eux, les deux responsables n'ont pas anticipé les risques d'une insurrection : «Depuis les premiers jours de l'invasion, il y avait des signes concernant les tactiques de guérilla et l'insurrection qui allaient venir, mais ils ont été négligés aux plus hauts niveaux à Washington et au commandement central.» «De même que Rumsfeld et Franks n'ont pas réussi à comprendre l'ennemi, ils n'ont pas non plus compris la structure du pouvoir politique en Irak. Rumsfeld et Franks ont cru que leur victoire serait scellée avec la chute de Bagdad», ajoutent-ils.