Résumé de la 2e partie n Le 31 août 1888, une femme est découverte, égorgée et éventrée, dans le quartier de Whitechapel. Le matin, le docteur Rees Llewellyn, qui a vu le premier le cadavre, se rend à la morgue de Old Montague pour l?examiner plus attentivement. Il constate que, malgré ses recommandations, le corps a été lavé. La victime, comme constaté la veille, a été égorgée, mais en deux fois, les coups de couteau coupant la trachée et l??sophage. La blessure de l?abdomen est longue et profonde, comme si l?assassin avait utilisé un autre couteau, plus grand. La malheureuse victime a reçu des coups à la mâchoire : l?agresseur a dû commencer par là, l?a étourdie avant de l?assassiner. On a retrouvé près de la femme un sac qui contient un peigne, un mouchoir et un morceau de miroir. Il n?y a ni papiers d?identité ni argent. C?est sans doute une prostituée, mais on ne pourra l?affirmer qu?après avoir établi son identification. Ses vêtements et son chapeau sont quelconques et ont dû être achetés dans une friperie, mais on sait que ses jupons proviennent du Whitechapel Working Lad?s Institute, un organisme qui s?occupe des jeunes ouvriers et qui comporte également une cour de justice. Le coroner Wynne Baxter, qui travaille dans cette cour, mène aussitôt l?enquête. C?est ainsi qu?on apprend très vite qu?une Mary Ann Nichols, surnommée Polly, qui habite à Thrawl Street, n?est pas rentrée chez elle. Une vendeuse de la Working L?ads Institute qui la connaît bien est invitée à se rendre à la morgue. Elle jette un coup d??il sur le corps, réprime une envie de vomir et s?exclame : «C?est elle !» Peu après, son père, puis son époux viennent l?identifier à leur tour. Mary Ann Nichols, fille de serrurier, a 42 ans. Elle était mariée et avait cinq enfants, mais comme elle s?adonnait à l?alcool, son mari avait fini par la renvoyer. Elle survivait en se prostituant et, la nuit, elle allait dormir dans un asile, en échange d?une pièce. Ce soir-là, après avoir tourné longuement dans les rues, elle a dit à une de ses collègues qu?elle était fatiguée. «Je n?ai pas eu de chance, je vais aller dormir !» Elle s?est rendue à l?asile, mais comme elle n?avait pas d?argent, le gardien a refusé de la laisser entrer. Elle est retournée dans la rue, cherchant sans doute un porche d?immeuble pour dormir. C?est alors qu?elle a été agressée. La presse s?empare aussitôt de l?affaire et lui accorde une grande place. Les meurtres de prostituées sont fréquents à Whitechapel, mais celui-ci a été particulièrement atroce. Scotland Yard, la célèbre station de police londonienne, confie l?enquête à l?inspecteur Abbertine, qui va pratiquement interroger tous les habitants de la rue où s?est produit le meurtre. En vain : personne n?avait rien vu ni entendu. Les gens, eux, lient le meurtre de «Polly» à ceux des autres prostituées commis quelques mois plus tôt. Une sorte de psychose s?installe et on redoute que d?autres agressions se produisent? (à suivre...)