Sollicitation Outre le président de la République qui brigue un second mandat, Benflis veut avoir le «coup de main» de l?armée. «(?) Les partis dévient et changent, les associations aussi, mais l?ANP demeure l?épine dorsale de l?Etat (?) L?ANP est l?héritière de l?ALN, elle a su préserver sa cohésion et demeurer le défenseur de l?unité et de l?intégrité du pays et aux côtés, en toute circonstance, de son peuple (?) L?intérêt du pays est son souci et sa préoccupation majeurs (?).» Ce sont les propos du président de la République lors de la visite de travail effectuée mardi dans la wilaya de Batna. Abdelaziz Bouteflika a tenu à rendre un vibrant hommage à l?ANP pour le rôle qu?elle a joué dans la sauvegarde de la République. Mais d?aucuns ne peuvent s?empêcher de faire le lien entre ces «fleurs jetées en direction» de l?ANP et l?élection présidentielle de 2004 qui s?approche à grands pas. Bouteflika cherche à avoir le soutien de l?institution militaire, dit-on. C?est pourquoi il ne cesse de la flatter ces derniers temps. Ce qui n?était pas le cas auparavant. Cela étant, il y a lieu de rappeler que l?ANP s?était engagée, au début de l?année en cours, à rester neutre et à ne soutenir aucun candidat lors de la présidentielle de 2004. Cela n?a pas pour autant empêché les postulants à la magistrature suprême à chercher à avoir sa caution. Outre le président de la République qui brigue un second mandat, Benflis veut avoir le «coup de pouce» de l?armée pour pouvoir prendre en main les destinées du pays. Certes, lors de la conférence de presse qu?il a animée cette semaine, le secrétaire général du FLN a déclaré que son parti insiste sur les «missions constitutionnelles» de l?ANP. Avant d?ajouter : «Nous ne sommes pas de ceux qui appellent l?armée à se mêler des questions politiques.» Mais il est clair que l?ANP est plus que jamais courtisée.