Quand la confiance ne règne plus, quand la suspicion devient la seule attitude que développent certains dirigeants envers le premier responsable technique du club, en l?occurrence l?entraîneur, rien ne va plus. C?est ce qui arrive en ce moment à Noureddine Saâdi, le coach mouloudéen, épié et critiqué à tout bout de champ par deux ou trois dirigeants qui lui en veulent apparemment pour son franc-parler et sa manière de gérer le groupe de joueurs. S?accrochant à des futilités liées soi-disant à des aspects disciplinaires, et à des comparaisons ridicules avec l?ex-entraîneur Nouzaret, celui-là même qui a traîné le Doyen dans la boue, ces dirigeants jouent au pourrissement alors que l?équipe s?apprête à aborder une fin de saison importante, notamment dans l?épreuve populaire face à l?Entente de Sétif. D?ailleurs, ce match sera probablement le dernier de Saâdi quelle que soit son issue. C?est-à-dire que même si le Mouloudia se qualifie aux demi-finales, le coach a l?intention de claquer la porte, déçu par tant d?ingratitude et de manque de soutien. Un autre aspect qui a déplu à l?entraîneur Saâdi est la mise en place de cette commission de recrutement qui a commencé à prendre des contacts avec plusieurs joueurs sans même consulter le principal responsable qui n?est autre que l?entraîneur, seul capable d?évaluer les besoins de son équipe en joueurs et en postes à pourvoir. Mais comme on est en Algérie, et au MCA en particulier où les dirigeants se disent des pros, c?est le monde à l?envers : les dirigeants recrutent et le technicien observe et exécute. A en croire certaines informations, le président Chaâbane Louanès aurait proposé à Saâdi de prolonger son bail avec le Mouloudia dans la perspective de monter une équipe compétitive pour les saisons à venir, mais le coach n?a pas encore donné une réponse à cette sollicitude.