L?Algérie a connu une expansion économique assez soutenue avec un taux de croissance de 5%, une maîtrise de l?inflation à 1,6% et des réserves de changes qui dépassent les 59 milliards de dollars. Ces éléments plaident en faveur d?une avancée économique significative depuis la mise en place du plan de relance et de soutien à la croissance économique. Dans ce cadre, le Conseil de la monnaie et du crédit, qui s?est réuni jeudi dernier sous la présidence de Mohammed Laksaci, gouverneur de la Banque d'Algérie, a passé en revue la situation monétaire de 2005. Selon une note de la Banque d?Algérie, «la stabilité macroéconomique a été renforcée ces dernières années, tout en réalisant une forte croissance en 2005» en ajoutant que «la maîtrise de l'inflation ainsi que la position financière extérieure solide et la viabilité des finances publiques en témoignent». A noter dans ce contexte la réduction significative de la dette extérieure à 16,4 milliards de dollars à fin 2005. De plus, le ratio entre la dette extérieure à moyen et long termes et le PIB «tombera à moins de 4 % en 2006 dans le cadre de la décision stratégique du remboursement par anticipation». Ce qui signifie que cette option aidera l?Algérie à mieux rembourser sa dette dans le contexte monétaire mondial actuel. Par ailleurs, la Banque d'Algérie conduit la politique de taux de change dans l'objectif de stabilité du dinar à travers la convertibilité commerciale, actuellement en cours. «Ainsi, la politique du taux de change poursuivie par la Banque d'Algérie continue de bien servir l'économie nationale», se félicite le Conseil de la monnaie et du crédit. S?agissant des projections futures, la Banque d?Algérie espère poursuivre les mêmes objectifs en ramenant le taux d?inflation à 3% à moyen terme et une stabilité bancaire sachant que «la sphère budgétaire restera une importante source de financement de l'activité économique en 2006 et donc de soutien à la croissance économique hors hydrocarbures». Par ailleurs, la note du Conseil de la monnaie et du crédit considère que «l'importance accrue des ressources stables interpelle les banques pour une amélioration soutenue des ratios d'intermédiation bancaire, en recourant aux bonnes pratiques en matière de gestion des risques crédits et en améliorant la qualité des services bancaires».