En janvier 2006, la dette algérienne s´élevait à 15,7 milliards de dollars. L'Algérie, semble-t-il, est sur la bonne voie pour se débarrasser de sa dette extérieure qui pèse lourd sur l'économie nationale. En janvier 2006, la dette algérienne s´élevait à 15,7 milliards de dollars contre 17,5 milliards de dollars en 2004. Lors de son allocution à l´occasion du 50e anniversaire de l´Ugta, le président Abdelaziz Bouteflika avait annoncé qu'il y aura une baisse de la dette cette année. Toutefois, les prévisions de baisser la dette à 13 milliards de dollars pour fin mars, ont été dépassées et ce, suite à la décision de la Russie d'effacer la dette de l'Algérie estimée à 4,7 milliards de dollars. Le montant de cette dette effacée représente environ 25% de la dette totale algérienne. «Depuis le début de l´année dernière, nous avons non seulement décidé de cesser d´emprunter à l´étranger mais aussi de procéder au remboursement soutenu de la dette extérieure. L´Algérie s´est attelée à restaurer la stabilité macroéconomique, condition essentielle pour amorcer le redressement économique du pays», avait déclaré le président Bouteflika. La dette de l'Algérie était, rappelons-le, de l'ordre de 23,353 milliards de dollars en 2003 contre 33,2 milliards de dollars en 1996. Cette réduction démontre véritablement l'efficacité de la stratégie de développement de l'économie nationale appliquée par le gouvernement. Cela serait rendu ainsi possible de par l'embellie financière que connaît actuellement l'Algérie grâce, notamment, à la hausse qu'ont connue les prix du pétrole ces dernières années ainsi qu'à la maîtrise de l´inflation qui s´est bien confirmée en 2005 avec un rythme de seulement 1,6% en moyenne annuelle, contre 3,6% en 2004. En outre, le taux de croissance a dépassé les 5%, grâce à une forte expansion du secteur des hydrocarbures mais aussi à celle du secteur du BTP, des services et de l´agriculture. L´augmentation des prix des hydrocarbures et, corrélativement, la hausse de la fiscalité pétrolière, expliquent la performance particulière des finances publiques qui s´est traduite par un excédent budgétaire appréciable en 2005. Il faut citer aussi l'augmentation des réserves de change qui ont atteint les 56 milliards de dollars, et l'augmentation des importations passant à plus de 20 milliards de dollars. Une situation favorable dont doit profiter l'Algérie tant que les équilibres macroéconomiques sont en sa faveur. «Il faut limiter au maximum le recours à l´endettement extérieur et financer toutes les dépenses sur nos ressources propres; puis réduire le poids de la dette, en procédant, autant que faire se peut, à son remboursement anticipé», avait souligné le chef de l'Etat. Quant au remboursement de la dette par anticipation, le Club de Paris en avait donné, en février 2005, le feu vert. Il faut noter dans ce sens que le rapport de la Banque d'Algérie indique que durant l'année 2004, l'Algérie a pu rembourser ses dettes par anticipation à hauteur de 1,2 milliard de dollars. Cette baisse a été accompagnée d'une réduction du taux d'intérêt après le remboursement par anticipation. Ce taux d'intérêt moyen de la dette extérieure est passé à 4,33% après le remboursement par anticipation alors qu'il était de plus de 7% en 1990-1993 avant de passer à 5% depuis 1998. Les données économiques démontrent que notre pays est concrètement sorti de la zone rouge. C´est ainsi que l´Etat a lancé en 2001, le programme de soutien à la relance économique, d´un montant de 7 milliards de dollars, puis, compte tenu de ses résultats encourageants, à le compléter par un programme plus ambitieux de 60 milliards de dollars pour la période 2005-2009. La démarche pragmatique suivie par notre pays n'a amené que des satisfecit de la part des argentiers et banquiers mondiaux. La France, l'Espagne et l'Italie ont accepté la conversion d'une partie de la dette algérienne. Le niveau de la dette convertie en investissements pour la France est de 61 millions d'euros alors que pour l'Espagne le volume est estimé à 40 millions d'euros. Pour l'Italie, l'investissement a concerné uniquement des projets à haute valeur sociale. Il s'agit notamment d'investir dans le secteur de la santé, de l'éducation, de l'environnement et de l'eau.