Les erreurs médicales au niveau des secteurs sanitaires d?Oran se suivent mais ne se ressemblent pas. Après le scandale de la peste qui a provoqué le décès de trois citoyens en mai dernier, voilà qu?une autre affaire vient d?éclater au niveau du service maternité. En effet, quatre médecins menacent de quitter le bloc opératoire à la suite de plusieurs «maladresses» qui auraient été enregistrées au niveau de ce service. Cette décision est motivée par la série de «bourdes» médicales qui ont secoué le service de gynécologie-obstétrique. Récemment, le mari d?une femme victime d?une maladresse médicale à la maternité a saisi la justice. La patiente avait subi une intervention pour grossesse extra-utérine le 25 septembre de l?année en cours, à l?issue de laquelle deux compresses furent oubliées dans son ventre, et qui seront détectées le 27 du même mois par scanner dans une clinique privée d?Oran. L?erreur médicale commise par «l?équipe» fit le tour de la ville, suscitant la crainte des femmes enceintes. Les responsables de la santé à Oran se rejettent la balle ; chacun veut faire porter le chapeau à l?autre. Pour les responsables du CHU d?Oran, il s?agit d?«un complot qui vise à nuire à la maternité», tandis que le chef de service de ce bloc se hâte d?impliquer un médecin généraliste qui, selon lui, «ne devrait pas se trouver dans le bloc opératoire». Quant au mari de l?infortunée opérée, il a dénoncé la négligence, le laisser-aller et la politique de la «bouche cousue» à défaut du ventre «compressé». En attendant, une enquête déterminera les causes de ce nouveau «complot».