Ghardaïa, c?est aussi un type d?architecture originale qui a fait sa célébrité. La cité a beaucoup changé et des constructions modernes côtoient les anciennes, mais la ville a gardé son cachet traditionnel : texture serrée, ruelles tortueuses, maisons aux façades percées de meurtrières et chargées d?encorbellements par où, autrefois, on tenait la rue à portée des armes. Signalons que les vieilles maisons faisaient exclusivement appel aux matériaux locaux : la pierre, la brique crue, le sable et ce produit local, la timchet, une sorte de plâtre de couleur grise, tiré d?un gypse hydraté que l?on trouve en abondance dans la vallée ; le palmier, qu?on utilisait seulement après sa mort, fournissait les poutres et les appuis. Selon une hypothèse courante, le nom de Ghardaïa se lit Ghar Daya (la grotte de Daya) par référence à la femme que le cheikh fondateur de la ville aurait trouvé dans la région. En réalité, le nom de Ghardaïa est l?arabisation du berbère Taghardayt, nom encore en usage chez les berbérophones de la région. L?étymologie par agherda/ tagherdayt (rat, souris) doit être écartée ; le nom provient plutôt de ighir, tghrut (épaule), avec un pluriel tighardin (en kabyle tigh°rdin) et un diminutif, taghardit, attesté dans les parlers de l?Aurès. Le Mozabite, lui, connaît taghrud?t, pluriel tighrud?in. Ghardaïa doit ce nom à la configuration de son site, en forme d?omoplate.