Le verdict dans le second procès du «cannibale de Rotenbourg», une affaire d'anthropophagie à caractère sensationnel et pervers, unique dans l'histoire de la justice criminelle allemande, doit être prononcé demain mardi par le Tribunal de grande instance de Francfort. Un informaticien berlinois avait avoué, en mars 2001, avoir émasculé, tué, éviscéré, disséqué et consommé en partie un ingénieur berlinois de 43 ans, qui avait répondu à sa petite annonce sur le web. Comme lors du premier procès en 2004, la défense fait valoir que le consentement de la victime empêche une condamnation pour assassinat et justifie la prise en compte du chef d'accusation de meurtre sur demande. Des arguments rejetés par le Parquet qui requiert la réclusion criminelle à perpétuité, estimant que l'accusé savait que sa victime vivait encore quand il l'a achevée pour satisfaire ses pulsions sexuelles. Si ce réquisitoire est suivi, le «cannibale de Rotenbourg», rejugé depuis janvier, devrait rester au moins 15 ans derrière les barreaux. Le «cannibale» avait passé sous le pseudonyme de «Franky» une petite annonce dans laquelle il recherchait une personne prête à se faire tuer et à être consommée. Dans sa réponse, le «candidat» s'était dit prêt à être châtré, mutilé et mangé.