Le Premier ministre irakien désigné, Nouri al-Maliki, a annoncé ce mardi que le nouveau gouvernement serait «prêt aujourd'hui ou demain» et que les ministères clés avaient été attribués, lors d'une conférence de presse à Bagdad. «Le nouveau gouvernement sera prêt aujourd'hui ou demain. Il sera présenté au Parlement dans la semaine», a annoncé le Premier ministre désigné. «Les titulaires des cinq ministères d'Etat ont été choisis», a-t-il ajouté, en référence aux ministères de l'Intérieur, de la Défense, du Pétrole, des Affaires étrangères et des Finances, sans toutefois donner de noms. «Le ministère de l'Intérieur et celui de la Défense reviendront à des personnalités indépendantes, qui ne sont pas membres d'importants partis politiques et qui ne sont pas liés à des milices», a-t-il toutefois assuré. «Le nouveau gouvernement est formé à 90%, mais je ne veux en donner la composition qu'une fois sa formation complète. Nous avons besoin de davantage de temps pour régler les litiges sur les nominations pour plusieurs ministères. Je vais rencontrer aujourd'hui plusieurs personnes, je vais choisir les plus compétentes», a précisé M. El-Maliki. Il a souligné que le «gouvernement serait pour tous les Irakiens, pas seulement pour une communauté ou une confession». M. El-Maliki, issu de la coalition chiite conservatrice, vainqueur des législatives du 15 décembre, a été désigné le 22 avril. Il avait indiqué le 24 avril qu'il comptait présenter son nouveau gouvernement au Parlement «dans les quinze jours». Le Parlement doit se réunir mercredi. L'annonce d'un gouvernement d'union nationale, vivement souhaité par Washington, pourrait mettre fin au blocage politique, près de cinq mois après les législatives qui ont vu l'élection du premier Parlement permanent en Irak depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003. L'ancien Premier ministre, le chiite Ibrahim Jaâfari, avait d'abord été choisi par l'Alliance unifiée irakienne (AUI, bloc chiite conservateur qui a remporté les élections avec 128 sièges sur 275), mais sa candidature avait été rejetée par les Kurdes et les sunnites. Ces derniers critiquaient son autoritarisme et sa gestion du dossier de la sécurité.