Engouement n Les télécommunications, les transports en commun et la gestion de l'eau sont les domaines sur lesquels misent les patrons français. «Le volume actuel des investissements n'a pas encore atteint le niveau souhaité», a estimé François Loos, ministre français délégué à l?Industrie en évoquant la présence, aujourd?hui timide, des entreprises françaises en Algérie. En sillonnant, hier, les différents stands du deuxième Salon international des équipements et services de l?eau (Siee-Polutec-2006) qui se tient actuellement à Alger, il en a donné les raisons : «Les sociétés françaises ont toujours répondu aux appels d'offres, mais ne sont pas toujours retenues à l'issue de l'ouverture des plis en raison de la loi du marché», a-t-il argumenté, renvoyant ainsi la balle dans le camp des Algériens auxquels il propose tacitement une refonte des lois pour tout ce qui a trait aux investissements. Ceci étant, les investissements français hors hydrocarbures en Algérie, qui ont enregistré une croissance de 75% entre 2004 et 2005, «vont continuer d'augmenter», dira M. Loos. A ce propos, le ministre délégué français n?a pas manqué de signaler l?engouement des entreprises françaises «intéressées par le processus de privatisation des entreprises algériennes et par l'investissement en Algérie». Il cite, par exemple, le cas d?Algérie Télécom dont l?ouverture du capital est envisagée. Le renforcement des relations économiques entre les deux pays passe, selon lui, par celui des PME-PMI. «Les relations économiques deviennent importantes lorsque ce sont les petites et moyennes entreprises qui viennent investir pour créer de l'emploi.» Les secteurs ciblés sont les télécommunications, les transports en commun, la gestion de l'eau et la construction des barrages. L?enthousiasme est d?ailleurs perceptible, selon l?intervenant, avec «la forte participation» des entreprises françaises (90) au Salon de l?eau avec comme chef de file Suez qui a la charge de la distribution de l?eau à Alger. «Ces entreprises sont là pour apporter les nouvelles technologies dans le domaine de l'eau et de l'environnement dont l'Algérie a besoin ainsi que leur longue expérience en la matière», a-t-il indiqué Sur un autre registre, M Loos, qui a dit avoir apprécié le projet de la future technopole de Sidi-Abdallah où il s'est rendu hier, n'a pas écarté la participation d'entreprises de son pays à «la création de pôles de compétitivité en Algérie dans le domaine des technologies de l'information et de la communication». Le ministre français s'est interrogé, alors, sur la disponibilité des terrains situés sur le site qui pourraient, a-t-il souligné, «intéresser France Télécom».