Quand la dynastie idrisside s'effondre, en 974, Agadir tombe entre les mains d'émirs berbères de la tribu des Maghrawas, d'abord les Bani Khazer puis les Bani Ya'âla, qui la placent sous l'autorité des Omeyyades de Cordoue. Au XIe siècle, le géographe arabe, El-Békri, de passage dans la région, parle d'Agadir comme d'une ville populeuse et prospère. Au XIe siècle, les Almoravides, qui venaient de fonder un grand empire, s'emparent d'Agadir et fondent, sur le plateau situé sur sa partie ouest, une nouvelle cité, Tagrart. Celle-ci supplante rapidement la première et finit par l'annexer : de la réunion des deux villes naîtra Tlemcen. Deux siècles plus tard, les Almohades succèdent au Almoravides, qui vont développer la ville, mais ils finissent, eux aussi, par disparaître. C'est le retour aux royaumes berbères, avec deux pôles principaux : les Mérénides à Marrakech et les Hafsides à Tunis. Tlemcen était toute désignée pour tomber entre les mains des Mérinides, mais une dynastie locale, les Banu ‘Abd al Wad (ou Banu Ziyân, du nom de ses souverains), de la grande tribu berbère des Zénata, va entrer en scène en fondant un royaume dont Tlemcen sera la capitale. Et c'est sous le règne de cette dynastie que Tlemcen connaîtra la gloire.