Ce nom désigne une ville de l'Algérie médiévale, que le géographe arabe du XIe siècle, el-Bekri, situe entre Achir et Ténès, soit entre deux villes distantes l'une de l'autre de 200 km. Dans la traduction de l'ouvrage d'el- Bekri, monseigneur De Slane transcrit également le nom Jellidasen. Dans le passage consacré à la ville, el-Bekri écrit que Beni Gellidasen est une jolie ville, qu'elle relève de l'autorité des Matghara, rameau de la grande tribu berbère des Botr et qu'elle était peuplée, à son époque, d'Andalous et de Kairouanais. C'est une habitude des princes berbères, quand ils fondent une nouvelle localité, de la peupler avec des populations qu'ils font venir d'ailleurs. Des historiens catalans voient dans cette ville, le lieu d'origine de certaines populations berbères installées en Andalousie, et qui auraient donné leur nom à des localités comme Arjalidah, Gelida, Eslida et Arzelit, la finale berbère. Cependant, cette hypothèse ne fait pas l'unanimité des chercheurs et on pense qu'un nom comme Gelida pourrait venir du latin. Gellidasen, lui, est un nom typiquement berbère. Il est attesté dès l'antiquité sous la forme Ielidassen, nom d'un roi maure cité dans la Johannide de Corippe (VIe siècle de l'ère chrétienne) et on le retrouve tout au long du Moyen-Age. Il se décompose en gellid «roi, chef» et – asen «à eux», autrement dit : «leur roi, leur chef».