Rencontre avec M. Maâmar Djgaguen, directeur général des établissements BGAO Algérie et propriétaire de la marque Orangina en Algérie. InfoSoir : Peut-on faire connaissance avec votre entreprise ? M. Maâmar Djgaguen : Mon entreprise a aujourd?hui plus de quarante années d?expérience dans le domaine de la boisson gazeuse? A vrai dire, la marque Orangina est un produit de toute originalité qui puise sa qualité de fabrication, son goût, son image, sur un ensemble de valeurs authentiquement nationales. Vous savez, le concentré avec lequel nous produisons Orangina est tiré du fruit naturel algérien, l?orange algérienne, juteuse, sucrée, gorgée d?eau et se concevant dans un environnement tempéré, le climat méditerranéen. Ce qui fait la force de notre produit. Il n?y réside pas d?amalgame en matière de concentré. Le nôtre est issu d?un seul fruit cultivé chez nous en abondance. Regardez ces vergers et orangeraies de La Mitidja, vous en serez convaincus. Pour ce qui est de la technologie, nous disposons d?un équipement de production très performant. La haute technicité c?est aussi une affaire de c?ur et du temps présent. Le développement de notre marque a toujours été au centre de nos préoccupations. A propos de développement, quel a été l?axe principal mis en place ? Pour développer un produit nouveau, certes, les moyens ne manquent pas avec tout ce que peuvent offrir, pour ce faire, les techniques de marketing. Mais pour nous, le cas est autre. Nul besoin en réalité de faire une campagne publicitaire. La limonade Orangina est une marque ancienne, reconnue, capable de conquérir le marché mondial. C?est d?ailleurs cette notoriété en matière de boisson gazeuse de qualité qui ne cesse de réveiller les démons pour qu?aujourd'hui, des parties adverses usent de tous les stratagèmes pour tenter de nous en déposséder. Dès 1996, la BGAO a cédé des concessions à deux établissements locaux : les établissements Zaïm et ceux de Sidi El-Kébir, légalement, avec des actes notariés. Mais ceux-ci, par la suite, n?ont pas respecté les règles du contrat, en ne respectant pas les normes de fabrication ni leurs engagements vis-à-vis de nous pour la partie financière. On pourrait dire que notre programme de développement aurait pu s?étendre sur le mode de la concession à travers d?autres points du pays. Comme je l?ai souligné plus haut, la scène commerciale vit bien des remous orchestrés par certaines parties, autant locales qu?étrangères, autour de notre marque, qui est ma propriété exclusive depuis 1963 déjà, avec force documents officiels à l?appui. Toutes les alliances peuvent se faire même si elles tentent «d?enjamber» les règles de la législation commerciale régies par les lois algériennes. Forts de notre bon droit, nous croyons à la justice et avons confiance.