Officiel n Du nouveau est annoncé dans l'activité boursière algérienne en léthargie depuis plusieurs années. Le ministère des Finances a procédé récemment à la mise en place d'un groupe de travail en vue de redorer le blason de la Bourse d'Alger, le premier marché financier algérien, a indiqué, hier, mardi, le premier responsable de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourses (Cosob), Ali Sadmi. Il s'agit d'une remise à niveau de toutes les structures composant la chaîne boursière dont en premier lieu le système électronique de négociation et le système électronique d'information à distance pour les intermédiaires en opérations de bourse qui viennent d'être créés. Outre la mise en place d'une télésurveillance pour les régulateurs ainsi que la formation de tous les acteurs ayant un contact direct ou indirect avec la bourse. Le secteur privé qui, jusqu'à présent, a brillé par son absence, va devoir s'impliquer davantage, selon Ali Sadmi. Alors qu'elles étaient censées être le vecteur du développement de l'activité boursière, «les entreprises privées ont tourné le dos à la Bourse», a t-il déploré. Pour preuve, aucune introduction n'a été enregistrée sur le marché des actions depuis huit ans et aucune demande n'a été signalée jusqu'à présent par la Cosob, M. Sadmi s'est montré, toutefois, très confiant au regard des nouvelles mesures adoptées en février dernier. On parle notamment de l'inscription des valeurs du Trésor à la Bourse d'Alger sous forme d'Obligations assimilables du Trésor (OAT). Cette décision est à même, selon lui, d'apporter un nouveau souffle au marché boursier et encourager les entreprises privées à s'engager davantage. Toujours dans le cadre du plan de relance de l'activité boursière, on apprend qu'une enveloppe de 400 millions de dinars a été injectée en mai 2006 pour une durée de cinq ans au profit de la Bourse d'Alger par la Société de gestion de la Bourse des valeurs (Sgbv), La création de la Bourse d'Alger est «un acte de volontarisme des autorités publiques», a expliqué l'invité du Forum El-Moudjahid. Pour lui, l'ensemble des conditions favorables au démarrage du premier marché financier algérien étaient réunies. Des organismes et des textes ont été ainsi créés, mais le secteur privé est resté quasiment absent du marché boursier. Cette situation peut s'expliquer, selon l'intervenant, par l'absence d'une culture financière dans notre pays. «L'investisseur lui-même est loin de maîtriser tous les risques de cette activité. C'est une culture qui a besoin d'être diffusée», dit-il. Et «bien que le marché financier algérien soit naissant, il attire d'importants investisseurs étrangers qui veulent investir le créneau notamment des métiers de titre», a-t-il expliqué.