Recours La Syrie a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. Après le raid aérien mené dans la nuit de samedi à dimanche par Israël contre la Syrie, le monde arabe unanime a condamné l?agression. Les autorités de Damas par la voix du chef de la diplomatie syrienne, Farouk al-Chareh, ont qualifié cette opération de «violation flagrante du droit international et d'une nouvelle et grave escalade». Juste après le raid, la Syrie a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. Répondant à la demande syrienne, le Conseil de sécurité s?est réuni dimanche à huis clos et s'est séparé, dimanche soir, sans voter sur le projet de résolution déposé par la Syrie, visant à condamner Israël pour son raid en territoire syrien, la nuit précédente. De nouvelles consultations vont avoir lieu aussi tôt que possible, a indiqué l'ambassadeur des Etats-Unis. Le texte syrien «condamne énergiquement l'agression militaire» israélienne et enjoint à Israël «de mettre un terme à de tels actes qui menacent la paix et la sécurité régionales». Dans ce qui constitue le premier raid d'une telle ampleur et aussi loin à l'intérieur de la Syrie depuis 1974, Israël a attaqué un camp d'entraînement utilisé, selon l'Etat hébreu, par le Jihad islamique, mouvement radical palestinien qui a revendiqué l'attentat suicide, qui a fait 19 morts samedi à Haïfa (Israël), en plus de son auteur. Le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat a dénoncé le raid israélien, le qualifiant de «dangereuse escalade». La Ligue arabe, réunie d'urgence, dimanche soir, à la demande de Damas, a, tout en affirmant sa solidarité avec la Syrie, accusé Israël de vouloir entraîner la région dans une «spirale de la violence» et demandé à l'Onu d'intervenir immédiatement pour arrêter les «provocations israéliennes». Le président égyptien, Hosni Moubarak, a aussi condamné le raid israélien, le qualifiant d?«agression contre un pays frère». Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Marwan Moasher, de même que le Premier ministre libanais, Rafic Hariri, ont condamné le raid. Le Liban a déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'Onu accusant Israël d'avoir violé son espace aérien pour mener son raid en Syrie, a indiqué le ministre des Affaires étrangères libanais par intérim, Michel Samaha. Un proche collaborateur d'Iyad Al-Allaoui, président en exercice du Conseil de gouvernement transitoire irakien, a dénoncé le raid, estimant qu'il mettait le processus de paix en danger. De même, le Koweït, le Qatar, Bahreïn, le Yémen et l?Algérie ont condamné le raid israélien.