L'ancien ambassadeur américain, Joseph Wilson, a réitéré dimanche ses accusations contre la Maison-Blanche, estimant que les fuites ayant dévoilé que sa femme était un agent secret de la CIA étaient destinées à «décourager» les critiques sur la guerre en Irak. «Je pense qu'elle (la fuite) était destinée à décourager d'autres personnes à aller de l'avant» et à critiquer, comme lui-même l'a fait, les arguments avancés par la Maison-Blanche pour déclarer la guerre, a affirmé M. Wilson sur la chaîne de télévision NBC. M. Wilson a de nouveau lié la fuite à l'un des principaux conseillers du président George W. Bush, Karl Rove, se disant persuadé de sa participation à l'affaire. «J'aimerais voir les deux personnes à l'origine de la fuite sortir de la Maison-Blanche les menottes aux mains», a-t-il déclaré sur la chaîne CBS. L'éditorialiste Robert Novak, qui a publié le 14 juillet le nom d'un agent secret de la CIA, avait indiqué que l'information lui avait été donnée par «deux hauts responsables de l'administration». La Maison-Blanche avait qualifié de «ridicule» la mise en cause de M. Rove. Une enquête sur ces fuites a été ouverte par le ministère de la Justice, et le président Bush a ordonné aux employés de la Maison-Blanche d'y «collaborer pleinement». Trahir l'identité d'un agent secret est aux Etats-Unis un crime passible de dix ans de prison.