Résumé de la 3e partie n Le personnel est pris en otage par Gordon. Le coffre-fort ne s'ouvre pas. cette situation irrite le malfaiteur, qui menace tout le monde avec son revolver. Au bout d'une trentaine de secondes, il y a un déclic presque imperceptible, mais que tous ont entendu, puis un second, puis un troisième et enfin le coffre s'ouvre. Gordon donne des ordres précis : «Toi, le patron, mets l'argent dans un sac et lance-le à mes pieds... Bien, maintenant, va chercher cette paire de ciseaux sur le bureau.» George reste un moment avec sa paire de ciseaux dans les mains. Pour la première fois, Gordon Mac G. a un petit sourire. «Maintenant, monsieur, coupez les fils du téléphone, s'il vous plaît.» Visiblement, il est content de lui. Appeler Levin «monsieur» et lui dire «s'il vous plaît» pour lui donner un ordre, il a l'air de trouver cela très amusant. Il promène son regard de l'un à l'autre en attendant une réaction. Nancy, la secrétaire, essaye de lui adresser un petit sourire crispé, mais elle fond brusquement en larmes. George Levin se racle la gorge. «Euh... Maintenant que vous avez l'argent, vous n'avez plus besoin de nous. Ce n'est pas la peine de rester...» Le jeune homme ne répond pas. Il annonce simplement d'un ton uniforme, comme si c'était maintenant qu'il fallait le dire, parce que cela va de soi : «Allongez-vous face contre terre.» Mais aussitôt, il se ravise. «Tout compte fait, je préfère vous attacher. Toi, le patron, il y a bien de la corde dans cette baraque ? — Oui, dans l'entrepôt au rez-de-chaussée. — Alors va la chercher. Mais fais pas le malin. Sinon dans deux minutes, il y aura un beau tas de cadavres.» Comme un somnambule, George quitte la pièce, descend l'escalier, repasse par le magasin, entre dans l'entrepôt. Et c'est au moment seulement où il saisit la corde qu'il se rend compte... Mais, c'est vrai ! Il n'est plus sous la menace de Mac G., il est hors de sa portée. La porte est là. Il n'y a qu'à la pousser et à s'enfuir. Mais non, pas s'enfuir, chercher du secours... C'est cela : il va s'en aller chercher du secours. Mac G. a dit : «deux minutes». En deux minutes, il a bien le temps de trouver un agent et de revenir avec lui. Seul, sa corde à la main, George Levin secoue la tête. Non, ce n'est pas vrai. Il sait bien qu'il n'aura jamais le temps, que Mac G. les aura tous descendus avant. Il ne pensait qu'à sauver sa peau, c'est tout... Alors, s'il doit fuir, il faut qu'il se l'avoue à lui-même, qu'il s'avoue qu'il est un lâche qui va laisser massacrer cinq personnes pour se sauver. George ne réfléchit plus. Il s'entend prononcer à haute voix : «Non, je ne peux pas, bien sûr.» En remontant, alors que chaque marche qu'il franchit lui coûte un effort de volonté, il essaye de se donner des raisons d'espérer. Tout n'est peut-être pas perdu. Mac G. n'a jamais attaché ses victimes ; s'il le fait cette fois, c'est sans doute qu'il a l'intention de les épargner. Et puis, cela va prendre du temps. Avec tous les policiers qui sont dans la ville, il y en a bien un qui va remarquer la vitrine brisée. George a un frisson lorsqu'il se retrouve en face de l'assassin au visage de gamin. Entre-temps, il a fait s'allonger à terre tout le personnel. «T'en as mis du temps ! Allez, grouille-toi, tu vas les attacher. Vous autres, restez comme vous êtes.» (à suivre...) Une erreur de manipulation nous a fait repasser, hier, la partie déjà diffusée la veille. Toutes nos excuses à nos lecteurs.