Déclaration n Le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a proposé à Israël des contacts avec ses ministres «sur des questions de la vie quotidienne». «Pourquoi Israël n'a-t-il pas donné suite à la proposition du gouvernement palestinien autorisant ses ministres à avoir des contacts portant sur des questions de la vie quotidienne ?» a déclaré M. Haniyeh au Haaretz, une interview exceptionnelle à un média israélien réalisée à Gaza. Il a renouvelé par ailleurs sa proposition à Israël d'une «trêve de longue durée» si l'Etat juif se retire de tous les territoires occupés depuis la guerre de juin 1967. «Si Israël se retire sur les lignes de 1967, la paix régnera et nous observerons une trêve pour de longues années», a affirmé le Premier ministre. Le ministre palestinien des Travaux publics, Ziad Zhazha, qui assistait à cet entretien, a estimé, pour sa part, qu'une trêve «pourrait être automatiquement prolongée». M. Haniyeh a éludé une question sur la charte du Hamas de 1988, qui prône la destruction de l'Etat d'Israël et l'instauration à sa place d'un Etat palestinien islamique. «Je ne parle pas en tant que dirigeant du Hamas, mais comme le Premier ministre de tous les Palestiniens», a-t-il déclaré. Le responsable palestinien a, en outre, exigé qu'Israël débloque l'intégralité des sommes dues à l'Autorité palestinienne. L'ambassadeur d'Israël à Washington, où se trouve le Premier ministre Ehud Olmert, a estimé qu'il «n'y a rien de neuf dans les propos» de M. Haniyeh, dans une interview à la Radio militaire. Sur le plan militaire, le chef de la branche armée du mouvement Hamas en Cisjordanie, Ibrahim Hamed, a été capturé ce matin par l'armée israélienne dans la ville autonome de Ramallah, selon une source militaire. Il a été fait prisonnier après qu'une unité de l'armée israélienne, composée de plusieurs dizaines de jeeps et comprenant un bulldozer, a assiégé le bâtiment où il se trouvait à Ramallah, à 200 mètres de la résidence privée du leader palestinien, Mahmoud Abbas. Les militaires ont ouvert le feu en direction du bâtiment et sommé le militant de se rendre.