En Suisse, un match de championnat a tourné au vinaigre. La police avait dû intervenir massivement pour maîtriser les débordements de certains «supporters». Les images prises par des particuliers serviront à l'identification des hooligans. Les autorités de Bâle ont effet annoncé cette semaine avoir reçu quarante photos de particuliers ayant répondu à son appel dans le cadre de l'enquête sur les incidents du match opposant le FC Bâle au FC Zurich, le 13 mai dernier. Quarante clichés, en grande majorité de téléphones portables, qui permettront de faciliter l'identification des casseurs. Les images reçues serviront à engager des poursuites contre les fauteurs de troubles. Il y a dix jours, la police cantonale bâloise innovait en matière d'enquête sur le hooliganisme en invitant la population à lui remettre toute image ou vidéo retraçant les débordements ayant suivi la rencontre décisive pour le titre de champion suisse. Il partait du principe que de nombreux spectateurs avaient photographié ou filmé les heurts avec des appareils photo, des caméras ou des téléphones portables. Car ce sont bien les téléphones mobiles qui auront le plus souvent servi à immortaliser les visages (souvent masqués) des hooligans. Les spectateurs du match sont ainsi passés du statut de simple supporter à celui de témoin clé. Qui sont donc ces dénonciateurs? Les autorités ne souhaitent pas communiquer les noms des personnes qui ont transmis les clichés. Il ont promis de garantir l'anonymat aux délateurs numériques. Les témoins pouvaient ainsi déposer leur appareil dans un poste de police ou envoyer les images directement par e-mail.