L'Association algérienne du Syndrome de Williams et Beuren intervient auprès des parents d'enfants atteints du SWB en les sensibilisant sur les caractéristiques et les dangers encourus. Elle vise également à les aider à accepter avec sagesse la maladie de leur enfant, en leur prodiguant des conseils et des recommandations sur le syndrome. Aussi, permet-elle aux familles de partager leurs expériences et de développer une solidarité et entraide. Par ailleurs, pour les enfants atteints de ce syndrome, elle constitue un réseau de relations entre eux. Parmi ses autres objectifs figure celui de leur apporter, entre autres, l'aide psychologique appropriée et si possible des aides médicales (cardiologie, ophtalmologie, psychologie…). L'Association tient également à aider ces enfants à devenir autonomes et indépendants. Elle œuvre aussi à favoriser leur intégration sans heurts dans la société, notamment l'aide à la scolarité. En d'autres termes, l'Association algérienne SWB aspire à identifier les structures d'intervention et à créer des activités éducatives, culturelles et sportives ainsi qu'à vulgariser ce syndrome dans les milieux médical et social. S'agissant des raisons qui ont poussé à créer cette Association, Mme Meddad confie : «D'abord, c'est mon fils, âgé de 13 ans aujourd'hui et scolarisé à l'école des handicapés Ali-Ramli, un centre d'adaptation scolaire situé à Ben Aknoun, à Alger. C'est une douleur profonde qui m'a poussé à créer cette association. Jusqu'à présent, je n'arrive toujours pas à admettre que mon fils souffre de ce handicap. D'ailleurs, j'ai un autre enfant âgé de 11 ans, bien qu'il soit normal, je les traite tous les deux de la même manière, afin de faire oublier à mon fils aîné son handicap.» Et d'ajouter : «Quelques jours après la naissance d'Ahmed, j'avais remarqué son strabisme, mais après l'avoir fait examiner par un ophtalmologue, le résultat n'était pas affirmatif. Ce n'est qu'une année après que ce strabisme fut confirmé et ce n'est qu' à l'âge de 10 ans que j'ai appris, amèrement, que mon fils était atteint du SWB. Grâce aux associations française et belge, j'ai pu comprendre ce qu'est cette affection.»