Le passé controversé de l'Autriche pendant la seconde guerre mondiale a rattrapé Arnold Schwarzenegger à l'approche de l'élection du gouverneur de Californie avec des allégations sur son admiration supposée pour Adolf Hitler. D'une polémique à l'autre, l'acteur-candidat faisait déjà face à des accusations de comportement «déplacé» à l'encontre de six femmes. Cette fois, ce sont deux médias américains, le New York Times et la chaîne de télévision ABC, qui ont dépoussiéré d'anciens propos attribués à la star, remontant aux années 1970. Dans un livre jamais publié, l'acteur aurait exprimé son admiration pour le chef du IIIe Reich «parce que, malgré son manque d'éducation et son origine modeste, il s'est hissé au sommet du pouvoir». Mais l'acteur, qui n'a jamais été pris en flagrant délit de propos antisémites et qui est l'un des donateurs du centre Simon- Wiesenthal à Los Angeles, poursuivant les criminels de guerre nazis, s'est défendu immédiatement et avec force. Coïncidence ou non, un vieux commerçant juif de Vienne Alfred Gerstl, 80 ans, vient de monter au créneau en relatant au magazine juif autrichien Nu un incident impliquant Schwarzenegger, mais cette fois, contre des néo-nazis. En 1964, le jeune athlète, accompagné d'un groupe d'amis sportifs, aurait pris en chasse un groupe de néo-nazis qui manifestaient dans une grande rue du centre de Graz (sud de l'Autriche), une ville située dans la région dont est originaire l'acteur. Autre zone d'ombre dans le passé «autrichien» de la star : un des invités à son mariage avec Maria Shriver, en 1986, était le candidat à la présidence autrichienne, Kurt Waldheim, ancien secrétaire général des Nations unies hautement controversé, et qui venait à l'époque de révéler avoir été un membre du parti nazi.