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Histoires vraies
La problématique de l'aveu (3e partie)
Publié dans Info Soir le 08 - 06 - 2006

Résumé de la 2e partie n Un jeune toxicomane est arrêté pour voies de fait. Une fois au commissariat, il affirme qu'il est l'assassin de Martine.
Deuxième problématique de l'aveu. Pourquoi s'accuser à ce moment-là ? Délire ? Remords ? Choc de se retrouver dans un commissariat, besoin d'être autre chose qu'un pauvre paranoïaque qui n'intéresse personne ? Désir de passer du petit drogué minable à l'état d'assassin conséquent dont les journaux parlent ? Ou réalité ?
Le commissaire doute, il en a sûrement vu d'autres, mais il fait son métier en ce sens qu'il prévient le collègue chargé de l'enquête de ce qu'il vient d'entendre. Et il s'entend répondre, bien évidemment : «L'assassinat de Martine ? Mais on a déjà quelqu'un, il est en préventive depuis un an !»
Tout de même, Rémy a, lui aussi, donné quelques détails difficiles à inventer et le responsable de l'enquête vient l'entendre sur place. De manière informelle puisque son dossier est bouclé. C'est-à-dire sans procès-verbal d'interrogatoire consigné et signé. Il écoute ce que ce malade a à dire par principe. Et il a l'impression que Rémy fait des efforts considérables pour être cru. Qu'il a besoin d'être cru, besoin d'être soulagé d'un remords, d'un poids. Et, en même temps qu'il joue avec ses aveux, en se pavanant un peu : «Je risque rien, j'étais possédé du démon... personne ne pourra me condamner, je suis sous l'emprise du démon... c'est le démon, c'est pas moi...»
Difficile de démêler la folie de la réalité dans ce premier entretien. L'enquêteur pose des questions pièges, du genre : «Et la radio que tu as volée, qu'est-ce que tu en as fait ?
— Elle marchait plus, je l'ai jetée.»
Or il n'y a pas eu de radio volée... Mais se souvient-il de ce qu'il a volé ou pas, et où et quand ? Le piège ne prouve pas qu'il fabule. D'autant plus qu'il se décide tout à coup à évoquer son complice : «J'étais avec un copain qui faisait le guet, vous n'avez qu'à l'interroger.»
Et le copain en question déclare : «Je l'ai vu sortir du pavillon avec un couteau à la main, il m'a dit qu'il avait fait une connerie. Il a jeté le couteau dans un fourré.»
Il y a effectivement un couteau dans le fourré en question, un couteau de boucher, certes inexploitable en ce qui concerne des preuves matérielles, car il est là depuis un an, mais il y est. Et voici que Rémy devient un coupable parfaitement possible. Le vrai coupable en fait, alors qu'un autre homme, voleur de métier certes, mais non pas assassin, s'apprêtait à subir les affres d'une erreur judiciaire.
L'innocent est remis en liberté. Le coupable est en prison. On recherche d'autres témoignages et l'on en trouve.
Un, entre autres, qui renseigne sans renseigner... Il s'agit d'une amie de Rémy, chez qui il est arrivé le soir du crime, affolé, et à qui il a déclaré : «J'ai tué une fille, regarde, il y a du sang partout sur mon blouson.» Or, il n'y avait pas de sang sur le blouson. Du moins, c'est ce que déclare cette jeune fille qui, pourtant, reconnaît qu'elle a accédé à la demande de Rémy, à savoir laver ce blouson, pour le rendre à sa mère quelque temps après. (à suivre...)


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