Résumé de la 17e partie n Malika ne vient pas au rendez-vous qu'elle a fixé à Omar. En revanche, elle laisse une lettre à un de ses camarades, qui la lui remet. Une lettre ? Mais pourquoi une lettre alors qu'elle devait venir lui faire part de sa décision ? Il se dit qu'elle a peut-être eu un empêchement et que, la veille, elle a laissé la lettre à un camarade. Il regrette maintenant de ne pas être passé au lycée plus tôt... Mais ce n'est pas la seule hypothèse : Malika a peut-être peur de s'engager à ses côtés et elle n'ose pas le lui dire de vive voix... Il veut ouvrir la lettre, mais comme s'il avait peur du contenu, il décide de se rendre dans le jardin qui jouxte le lycée et d'y chercher un endroit tranquille pour l'ouvrir... Et puis ce jardin, où il est souvent allé avec Malika, est cher à son cœur ! Il va à l'endroit où ils étaient la dernière fois, quand il lui a fait part de son projet de fugue : c'est là qu'il aura sa réponse... Il s'assoit sur le même banc et, en tremblant, il ouvre l'enveloppe. Il reconnaît, sans même lire la lettre, l'écriture. «Cher Omar…» Il s'arrête à ces mots et porte la lettre à son nez, pour la humer : il veut se pénétrer de l'odeur de la bien-aimée, retrouver, dans les mots, les marques de sa présence. Il lit la première ligne et s'arrête, foudroyé. «Quand tu liras cette lettre, je serai dans l'avion, en route vers l'étranger...» Avion, étranger… Ces mots dansent devant ses yeux comme des petits lutins et plus il les regarde, plus ils lui semblent s'animer de vie et le narguer... «Dans l'avion», répète-t-il machinalement. Il n'a pas le courage de lire le reste : il éclate en sanglots. Non pas seulement parce qu'elle est partie, mais qu'elle soit partie sans l'avertir. Alors qu'il était là, à l'attendre, elle est partie ! Son camarade était au courant de son départ, et lui, lui qu'elle disait aimer, il ne savait rien ! Il reprend la lettre qu'il a froissée sans faire attention et il essaye de relire cette phrase meurtrière : «Quand tu liras cette lettre, je serai dans l'avion, en route vers l'étranger...» Elle a planifié son coup : quand il lui a fait la proposition de rester avec lui, elle savait déjà qu'elle partait. Et c'est pour tromper sa vigilance qu'elle lui a demandé un délai d'une semaine ! Une semaine au cours de laquelle elle a préparé son voyage. Elle a dû régler ses affaires, rendre visite à ses amis… Et lui, lui, qu'elle disait aimer, elle l'a mené en bateau ! «C'est trop cruel !» dit-il. Et il se met à pleurer, persuadé que Malika l'a trompé, qu'elle lui a menti et surtout qu'elle ne l'a jamais aimé ! Il veut, à son tour, la mépriser, la haïr même, il veut également déchirer cette lettre qu'elle lui laisse pour effacer tout souvenir d'elle, mais il ne peut pas. Et il finit par se rendre compte que même si elle le laisse tomber, il est plus que jamais épris de Malika ! (à suivre...)