Résumé de la 20e partie n Omar ne parvient pas à se consoler du départ de Malika. Sa mère le surprend en train de pleurer... Le lendemain, quand il se lève, il se rappelle ce qui s'est passé dans la nuit et il a honte de lui. Mais sa mère, qui sait le ménager, ne lui en parle pas. — Tu prendras ton petit-déjeuner ? lui dit-elle, hier, tu n'as pas dîné ! Ce sera la seule allusion qu'elle fera. Il prend son petit-déjeuner et sort. Il a cours, mais il ne se rend pas à l'université ; il n'est pas d'humeur à suivre les cours ni à rencontrer ses camarades. Il erre un moment sans savoir où il veut aller, puis il a l'idée de se rendre au lycée qu'elle fréquentait encore quelques jours plus tôt. Le lycée est le même : c'est toujours la même bâtisse, grise et triste, le même portail de fer forgé peint en vert, les mêmes jeunes guettant la sortie des filles... Et si elle n'était pas partie ? se dit-il, et si elle était toujours là ? Et si cette lettre qu'elle lui a laissée était un faux ? Un faux... C'est ce garçon qui la lui a remise qui a peut-être tout inventé pour l'éloigner et l'avoir pour lui tout seul... Il se rappelle qu'il l'a vue une fois, en compagnie de ce garçon – un beau garçon, au demeurant, quoique très jeune – elle riait et plaisantait avec lui. Il lui en a fait le reproche quand il l'a revue, mais elle levé l'équivoque : ce n'était qu'un camarade, celui qu'elle aimait, c'était lui ! Sa supposition est absurde, mais il s'y accroche, comme un noyé à une bouée... Il reste là près d'une heure, attendant la sonnerie. La cloche retentit enfin et le portail s'ouvre... Les élèves sortent. Son cœur se met à battre la chamade, à chaque fois qu'il croit la reconnaître. Il s'approche, tend le cou pour mieux voir et c'est la déception : ce n'est pas Malika ! Le flot des élèves commence à tarir, mais il reste là, espérant toujours la voir arriver. Une fille approche. — Tu attends Malika ? lui demande-t-elle timidement. Le nom de l'aimée le fait sursauter. — Oui, dit-il, dans un souffle. — Tu n'es donc pas au courant ? demande la jeune fille. — Non, dit-il encore. — Malika est partie, dit la jeune fille. — Partie ? — Oui, et très loin. Elle ne reviendra plus ! Ce n'est plus la peine de l'attendre... Elle lui sourit et s'en va. Il savait que Malika était partie, mais il en doutait encore : maintenant, il en a la confirmation ! Le garçon qui lui a remis la lettre, la veille, vient vers lui. Il n'aura pas le courage de parler avec lui. Il s'en va aussitôt... (à suivre...)