Chiffres n Selon les résultats de l'enquête réalisée en 2005, 8,5 % des enfants en Algérie souffrent d'asthme. A cet effet, l'Association algérienne de solidarité avec les asthmatiques plaide pour une meilleure prise en charge. Alger, étant l'une des capitales les plus polluées au monde, cause annuellement 12 % de nouveaux cas. Résultat : 4 % de la population en est atteinte, a indiqué la secrétaire générale de l'Association algérienne de solidarité avec les asthmatiques, Mme Sabiha Laâmoudi. Intervenue au Forum d'El-Moudjahid hier à l'occasion de la Journée nationale de l'asthme célébrée le 8 juin sous le thème «Parlons d'asthme», Mme Laâmoudi a fait remarquer que ce taux est en croissance constante car «les causes de la maladie, tels la pollution, le tabagisme et autres, persistent ». Le dispositif de lutte contre les maladies respiratoires ne répond, toutefois, pas aux aspirations des malades, poursuit-elle. Le tabagisme figure parmi les principales causes — les enfants d'un père fumeur sont trois fois plus prédisposés et cinq fois plus quand les deux parents sont fumeurs — a révélé la présidente de la commission d'orientation médicale de l'Association Mme Samia Taghit. A ce propos, elle recommande une sensibilisation continue sur, notamment, le tabagisme passif qui constitue, selon elle, un problème de santé publique, rappelant que «vivre dans un milieu de fumeurs aggrave l'état de santé de l'enfant asthmatique et multiplie ses crises ». A retenir que d'autres facteurs souvent négligés peuvent, aussi, être à l'origine de cette pathologie à l'image de la poussière et les animaux domestiques. Pour Mme Taghit, les enfants doivent être bien informés et connaître tous les éléments liés à cette maladie qui est loin d'être un handicap dans leurs activités quotidiennes. Elle ajoute : «Les élèves et leurs parents doivent dépasser les idées selon lesquelles les enfants asthmatiques seraient incapables de pratiquer un sport.» La pneumonie est l'autre maladie respiratoire qui demeure très peu connue dans notre pays. Pourtant, elle a été à l'origine de 2 à 3 % des décès parmi la population âgée entre 15 et 25 ans en 2000. Face à cette situation, Mme Taghit a indiqué que l'association, avec l'aide notamment de Sonatrach, est parvenue à fournir des appareils de nébulisation à domicile pour plusieurs malades. Achour Aroudj, vice-président de l'association, a annoncé, pour sa part, que les malades atteints de pneumonie bénéficieront, très prochainement, d'une prise en charge totale. Il a, par ailleurs, interpellé les pouvoirs publics sur le devenir de la clinique de Beau-Fraisier (Bouzaréah) fermée, provisoirement, pour des raisons sécuritaires depuis 1993.