Résumé de la 30e partie n John tue deux autres personnes – les parents de sa première victime — et les vide totalement de leur sang. Il rejette les corps exsangues, puis, après avoir pris quelques instants de repos, il entreprend de les découper en morceaux et de les faire dissoudre dans la cuve dont il a renouvelé l'acide. L'opération prend plus de temps que d'habitude, mais il s'en acquitte consciencieusement, jusqu'au lever du jour. Il est épuisé mais content : le corps de monsieur et de madame MacSwan ne sont plus qu'un liquide épais et leurs vêtements sont rassemblés dans un sac. Comme il l'a fait précédemment pour les autres victimes, il ira, tout à l'heure, jeter le tout dans la Tamise. Quand on découvrira la disparition des vieux, personne ne le soupçonnera : il a pris soin de se rendre chez eux sans que personne le voie et il les a fait entrer chez lui en toute discrétion... Il rêve de boire encore du sang et, quelques jours après, alors que la nuit va tomber, il sort dans la rue. Avec les bombardements, il sait que beaucoup de gens, ayant perdu leurs maisons ou leurs proches, errent, ne sachant où aller. Il trouvera toujours quelque désespéré qui ne refusera pas de l'accompagner chez lui. Il ne tarde pas à apercevoir, un jeune homme qui paraît perdu. Il s'approche de lui et constate que c'est un adolescent, presque un enfant. «Que fais-tu là ?» lui demande-t-il. Le jeune homme recule, effrayé. «N'aie crainte, le rassure John, je veux seulement t'aider...» Le jeune homme est mis en confiance. «Tu n'as plus de parents ? demande John. — Non, dit le garçon, ils sont morts dans un bombardement. — Et tu ne sais plus où aller ? — Oui. — Moi aussi, je suis seul, si tu veux devenir mon ami, je t'emmène chez moi, tu vivras avec moi, à l'abri du besoin !» L'adolescent a dû comprendre ce que signifie «devenir l'ami» d'un homme, mais comme il a faim et qu'il ne sait pas où aller, il accepte la proposition de John. Celui-ci, dont les tendances homosexuelles, jusque-là latentes, se sont éveillées, emmène le jeune homme chez lui et va vivre avec lui quelque temps. Il prend soin de le cacher de peur que les voisins ne le voient et témoignent contre lui. On ne sait combien dure la relation, mais chez John, le désir du sang finit par supplanter les tendances sexuelles et un soir, alors que le jeune homme dort sans méfiance à ses côtés, il l'étrangle. Il se lève, l'égorge et colle goulûment sa bouche à la plaie béante, aspirant tout le sang. Puis le corps est découpé en morceaux et il va, lui aussi, finir dans la cuve d'acide. Au petit matin, John va discrètement jeter ce qu'il en reste dans la Tamise : un épais liquide noirâtre... (à suivre...)