La croyance à la communication avec les morts est aussi vieille que l'humanité et les anciennes religions de l'Egypte, de Sumer ou de Babylone l'ont professée. Mais c'est à partir du XVIIe siècle que ce problème est de nouveau abordé, cette fois dans le cadre de théories élaborées à prétention scientifique. C'est le spiritisme, qui connaîtra son apogée au XIXe siècle mais qui continuera à faire, jusque de nos jours, de nombreux adeptes. Le précurseur du mouvement spirite est le Suédois Emanuel Swedberg, qui sera connu sous le nom de Swedenborg, qui est, par ailleurs, l'un des esprits scientifiques les plus brillants de son époque. Fils d'un évêque luthérien, il est né en 1688 et, dès l'enfance, il se signale par une forte tendance au mysticisme. Cela ne l'a pas empêché de faire de brillantes études à l'université d'Uppsala et d'acquérir une solide formation scientifique. En 1710, il part en Angleterre où il va résider pendant quatre années, se perfectionnant en mathématiques, en musique, en sciences naturelles et en astronomie. Il se rend ensuite en Hollande, en Allemagne et en France. Dans ce dernier pays, il s'essaye aux lettres classiques, en composant, en latin, un recueil de fables inspiré d'Ovide. Il fait aussi des recherches scientifiques et, en 1714, il adresse à son oncle, futur évêque d'Uppsala, un catalogue des inventions qu'il compte réaliser, à partir d'études qu'il a faites : une machine volante avec des ailes fixes et propulsée par une hélice, un dispositif représentant le mouvement des planètes, un fusil à air comprimé, un sous-marin, etc. ! A cette époque, Swedenborg parlait une dizaine de langues, mortes et vivantes !