Transition n Le projet de la révision constitutionnelle proposé par le FLN sera fin prêt ce lundi et sera remis au Président de la République dans les prochains jours. C'est ce qu'a déclaré Abdelaziz Belkhadem au cours de la conférence de presse organisée à l'issue de la réunion de l'instance exécutive du FLN qui s'est réunie jeudi, en session extraordinaire, à l'hôtel Mouflon d'Or pour apporter les derniers correctifs au projet de la révision constitutionnelle. M. Belkhadem a expliqué que la révision constitutionnelle est dictée par la nouvelle situation que vit le pays. «Il est plus que jamais nécessaire de réviser notre Constitution appelée à s'adapter à la situation de stabilité et de paix que vit le pays.» A cet effet, «l'Algérie doit réaliser la transition d'un régime constitutionnel de la gestion de la crise vers un régime constitutionnel postcrise». Tout en laissant l'exclusivité de son projet au président de la République, seul habilité à décider de la révision de la loi fondamentale du pays, M. Belkhadem a présenté les grandes lignes. Ainsi, le FLN propose la création d'un poste de vice-président de la République qui sera «soit élu en même temps que le président, soit désigné par le Président de la République qui lui confiera des missions».M. Belkhadem a expliqué que le vice-président pourrait assurer l'intérim en cas de vacance du poste de président de la République. Au sujet du poste de Chef du gouvernement, le chef de file du FLN propose son remplacement par le poste de «Premier ministre». Ce dernier sera chargé de coordonner l'action du gouvernement dont la mission est d'exécuter le programme du Président de la République. Ainsi, le Président de la République devient le seul responsable de l'exécutif. Aussi, le rôle du Parlement sera limité au contrôle de l'exécution par le gouvernement du programme du président de la République. Dans le registre des libertés et des droits de l'Homme, le FLN prône la consécration par la Constitution du droit des citoyens de participer et d'organiser des manifestations publiques. La liberté de la presse, de l'impression et l'interdiction de la censure seront également consacrées par la nouvelle Constitution. La nouvelle loi fondamentale devra garantir la protection de l'enfant et des couches sociales les plus démunies par la consécration de la justice sociale. Au sujet de la limitation de mandats présidentiels (actuellement de deux mandats), le FLN a opté pour la non-limitation des mandats. «L'essentiel, explique M. Belkhadem, c'est de garantir des candidatures plurielles et des élections propres et transparentes avec l'égalité de chances pour tous les candidats.»