Avis n L'obtention des crédits, le foncier et d'autres sujets ont été évoqués par le président du forum des chefs d'entreprises. Omar Ramdane a regretté le fait que l'élaboration du nouveau code de l'investissement se fasse, comme il l'a souligné, dans «une chambre noire, en totale clandestinité». «Nous décrions le code de l'investissement car il est en régression par rapport au dispositif d'encouragement à l'investissement dans la mesure où le code qui est en vigueur et qui va être abrogé avait supprimé tous les avantages liés à la réalisation et au fonctionnement», a fait savoir le président du FCE. Dans ce registre précis, il avance que «les chefs d'entreprises n'ont jamais été sollicités et leur point de vue n'a jamais été pris en compte». Evoquant le volet réglementaire, lors d'une intervention, ce matin, à la Chaîne III, le président du FCE a regretté, en outre, que l'obtention des crédits et le foncier soient toujours les deux contraintes majeures qui se dressent devant l'investissement en Algérie. «Si on n'intervient pas par rapport à ces deux obstacles, on ne peut dès lors parler d'investissement en Algérie», a-t-il averti. A propos de l'épineux problème du foncier, il dira que «le FCE a fait des propositions extrêmement intéressantes mais avec qui parler ?» Comme solution, M. Ramdane propose quelques variantes pour éviter l'impasse. «Il faut procéder à la vente aux enchères, enlever au secteur public ce qu'il a comme excédent, désenclaver les zones industrielles et les rendre joignables au bout de 40 minutes», a-t-il énuméré. Concernant l'augmentation des salaires, les patrons réunis dans le Forum des chefs d'entreprises (FCE) se disent plutôt pour une augmentation conséquente du pouvoir d'achat. Omar Ramdane, président du Forum, a fait, arguments à l'appui, le distinguo. Dans ce registre précis, il a estimé qu'il faut agir sur plusieurs paramètres et «non pas seulement sur la valeur nominale des salaires». «Il faut agir sur la TVA, sur l'IRG, sur les charges fiscales et parafiscales et sur la maîtrise de l'inflation. C'est ce que nous préconisons pour un pouvoir d'achat solide», a argumenté l'intervenant. Il a plaidé dans cette optique pour la stimulation de la croissance par la consommation, un concept, il est vrai, loin de faire l'unanimité, puisque, selon des économistes, cela va asphyxier l'entreprise et encourager davantage l'importation. «Nous avons toujours demandé cela pour pouvoir pérenniser la croissance par l'offre. Et c'est pour cette raison que nous avons tout le temps demandé la revalorisation du pouvoir d'achat qui, lui-même, booste la consommation et nous avons demandé aussi la diminution des charges des entreprises qui se répercutera positivement sur les prix des produits», a-t-il encore ajouté. Omar Ramdane demande surtout que ce pouvoir d'achat solidifié «soit réorienté vers la consommation des biens durables», comme le logement, le véhicule et les équipements domestiques.