Résumé de la 99e partie n Pat apprend des choses qu'elle ne soupçonnait pas et ce, chez l'ambassadeur Gardell où elle était parmi les invités. Pour sa part, Sam Pelhalm passe les fêtes de Noël chez sa fille, à Palm Springs. Depuis son arrivée, on l'avait présenté à plusieurs femmes extrêmement séduisantes d'une quarantaine d'années — des veuves, des divorcées, des femmes qui se consacraient à leur profession, toutes prêtes à choisir un homme pour le restant de leur vie. Cette seule raison suffisait à Sam pour se sentir de plus en plus insatisfait, incapable de se fixer, avec l'impression pénible de ne pas être à sa place. Au nom du ciel, où était donc sa place ? A Washington. Sa place était là. Il était content d'être auprès de Karen, mais n'avait que faire de ces gens qui plaisaient tellement à sa fille. Mon enfant a vingt-quatre ans, pensa-t-il. Elle est heureuse en ménage. Elle attend un bébé. Je n'ai nulle envie de faire la connaissance de toutes les femmes sortables de plus de quarante ans qui peuplent Palm Springs. «Papa, pourrais-tu s'il te plaît prendre un air un peu moins renfrogné ?» Karen se pencha en travers de la table, l'embrassa et se rassit, le bras de Tom autour d'elle. Sam observa les visages attentifs et animés des membres de la famille de son gendre. Un jour ou l'autre, ils se lasseraient de lui. Il devenait un invité peu commode. «Chérie, dit-il à Karen sur un ton confidentiel, tu m'as demandé si, à mon avis, le Président allait nommer le sénateur Jennings vice-président, et je t'ai répondu que je n'en savais rien. Mais je vais être franc. Je pense qu'elle obtiendra le siège.» Tous les yeux convergèrent soudain vers lui. «Demain, le soir de Noël, le sénateur donne un dîner en son domicile ; il sera en partie retransmis à la télévision. Elle souhaiterait ma présence. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je pense que je devrais m'y rendre.» Personne n'émit d'objection. Le beau-père de Karen alla chercher un horaire des vols. Si Sam quittait Los Angeles le lendemain matin par le vol de 8 heures, il serait au National Airport vers 16h 30, heure locale. Assister à cette réception télévisée devait être passionnant. Tout le monde attendait l'émission avec impatience. Seule Karen resta silencieuse. Puis elle se mit à rire. «Papa, ne raconte pas d'histoires. On dit partout que le sénateur Jennings a le béguin pour toi.» A vingt et une heure quinze, Pat et Lila revinrent en silence du réveillon chez l'ambassadeur. Ce ne fut qu'au moment d'arriver devant chez elles que Lila dit doucement : «Pat, vous ne pouvez savoir à quel point je regrette. — Quelle était la part de vérité et d'exagération dans ce qu'a raconté cette femme ? Je dois le savoir.» Les phrases ne cessaient de tourner dans sa tête : névrosée... ses longs doigts robustes... homme à femmes... nous pensons qu'elle a frappé cette pauvre enfant... «J'ai vraiment besoin de connaître ce qui est vrai dans tout cela, répéta-t-elle. — Pat, c'est une horrible commère. Elle savait parfaitement ce qu'elle faisait en parlant du passé attaché à cette maison avec la journaliste du Washington Tribune. — Elle s'est trompée, bien sûr, dit Pat d'un ton monocorde. — Trompée ?» A suivre