Le 27 mai dernier, Khaled Bessila, coordinateur du Cnes à l'université de Constantine, a été arrêté et mis en garde à vue durant vingt-quatre heures. Son arrestation est intervenue à la suite de deux plaintes déposées à son encontre par le rectorat ; la première pour incitation à la grève et outrage à la personne du recteur, la seconde pour non-respect de la décision de justice portant gel de la grève du Cnes. Le lendemain, deux autres responsables du Cnes ont été interpellés et placés sous contrôle judiciaire sous l'inculpation «d'incitation à la grève d'une manière illégale et déconsidération d'une décision de justice» ; il s'agit de Farid Cherbal, professeur à l'université des sciences et de la technologie d'Alger, interpellé à la sortie d'un cours par des policiers, et de Mustapha Mechab, coordinateur du Cnes à l'Ouest, interpellé à la sortie de son domicile à Sidi Bel Abbes. Ces interpellations ont été opérées à la suite de deux plaintes déposées contre eux par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. A l'université de Béjaïa, des poursuites judiciaires ont été déclenchées à l'encontre de quatre enseignants «pour incitation à la grève illégale» ; il s'agit de Kamel Aïssat, enseignant en mycologie ; de Mlle Sbihi, enseignante de langue arabe ; de Malika Ourari, enseignante en biologie et de Saddek Akrour, du département d'économie.