InfoSoir : Quel est l'état des lieux des universités ? l D. Benhamouda : Sur les 60 établissements universitaires que compte l'Algérie, seuls 7 connaissent des perturbations. Il s'agit des universités de Jijel, de Béjaïa, de Boumerdès, de Sidi Bel Abbes, de Chlef, de l'Usthb et de l'Usto. Ces deux dernières, sont totalement bloquées. ? Jijel, les choses sont rentrées dans l'ordre, puisque 100% des étudiants ont passé leurs examens, 70% à Constantine, 98% à Boumerdès et 70% à Béjaïa. Apparemment, les promesses du ministère n'ont pas porté leurs fruits. l Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs) a répondu favorablement aux revendications des enseignants. Le ministre a pris l'engagement de régler le problème de la revalorisation des salaires en deux étapes. La première augmentation interviendra à la fin juillet et la seconde dans le cadre de la révision du statut de la Fonction publique. La première augmentation est le fruit d'une décision politique prise par le Président de la République et le Chef du gouvernement. Les enseignants veulent des réponses chiffrées… l Il n'est pas du ressort du Mesrs de donner des réponses chiffrées. La Constitution stipule que la question des salaires est du ressort du Président de la République et de l'APN. Pour notre part, nous voulons que le salaire de l'enseignant universitaire soit le plus élevé. Qu'en est-il du statut de l'enseignant …? l En juillet 2005, une commission mixte syndicats des enseignants-Mesrs a été mise en place. La commission est chargée de définir les droits et les devoirs des enseignants. D'ailleurs, la décision de la réanimer est prise lors de la rencontre avec le Cnes. … Et de la levée des poursuites judiciaires ? l A la suite de l'appel du Cnes à la grève, le Mesrs a saisi la justice. Cette dernière a décidé d'annuler la grève jugée illégale. Suite à ce verdict, le bureau national du Cnes a décidé de surseoir au mouvement. Malheureusement trois de ses membres ont décidé de transgresser la loi et de poursuivre la grève. C'est suite à cela qu'ils ont été mis par le procureur sous contrôle judiciaire. Vous voyez bien que ce n'est pas le Mesrs qui est responsable des poursuites judiciaires. Donc, il n'est pas de notre ressort de les lever. On peut tout de même intervenir auprès de la justice et plaider la cause des enseignants poursuivis s'ils décident de cesser la grève et d'assurer les examens. (*) Chargé de l'information et de la communication au Mesrs