Centre d'hébergement d'urgence, le Samu social d'Alger se retrouve à accueillir, pour une durée indéterminée, des cas sociaux difficiles et à assumer, seul, une charge qui devrait être partagée par plusieurs structures. Marginalisées, des milliers de personnes se heurtent à la pauvreté, à l'abandon, au manque d'éducation, à la malnutrition, à la discrimination et à la violence dans le silence. Qui mieux que le Samu peut nous dévoiler la détresse de ces milliers d'enfants, de femmes et d'hommes exclus et invisibles ? Pour sortir de l'ombre toute cette population, nous nous sommes rapprochés du Samu social de Dely Ibrahim (Alger), dont la mission consiste à aller vers les personnes en situation de détresse et à apporter, par une action sociale d'urgence, une réponse adaptée. A cette fin, des équipes mobiles, mobilisées de jour comme de nuit, composées de psychologues, d'éducateurs, d'infirmiers et de travailleurs sociaux, ont pour tâche de rassurer, d'orienter et de prendre en charge des personnes à titre individuel ou familial. Cette activité nous révèle — sans exagération aucune — les disparités et toutes les formes de discrimination à l'encontre de ces groupes défavorisés.
