Selon le dernier rapport de l'Unicef, les enfants sont considérés comme exclus par rapport à d'autres s'ils risquent d'être privés d'un environnement qui les protège de toute forme de violence, discrimination, mais aussi et surtout de l'impossibilité d'accéder à l'éducation, ce qui compromet sérieusement leur avenir. Les enfants vivant dans le centre d'hébergement d'urgence du Samu, souvent issus de familles monoparentales, ont moins de chances d'être scolarisés ou de fréquenter régulièrement l'école, ce qui se traduit par un échec scolaire important. Dans le service Guidance infanto-juvénile créé récemment, ces enfants sont pris en charge par des équipes pédagogiques composées de psycho-cliniciens, orthophonistes et enseignants spécialisés. A travers ce programme, le Samu tente de faire rattraper à cette catégorie d'élèves peu commune le retard accusé en matière de scolarisation. Au bout de quelques mois, certains arrivent à réintégrer l'école publique alors que d'autres continuent à afficher une instabilité et une indifférence à l'égard de toute forme d'éducation. Il n'en demeure pas moins que le Samu compte ouvrir d'autres classes du préscolaire et de soutien pour ces enfants afin qu'ils acquièrent les compétences de base dont ils ont besoin pour réussir dans la vie.