Le centre de presse d'El-Moudjahid a abrité, hier, avec le concours de l'association Machaâl Echahid, une conférence-débat consacrée à la vie et à l'itinéraire du colonel Mohand Oulhadj. D'emblée, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, représenté par son directeur de la communication M. Oukid, a remis à la famille du défunt une photo où le colonel est entouré par ses compagnons. Parmi l'assistance, on note la présence de Louiza Ighil Ahriz, du Pr Senhadji et de ses camarades de guerre. Tous les intervenants se sont accordés à dire que le colonel Mohand Oulhadj commandant de la Wilaya 3 est un véritable guerrier, toujours proche et à l'écoute de ses troupes. «L'engagement sans réserve de cet homme, sa personnalité, ses qualités lui permirent de gravir rapidement les différentes étapes de la hiérarchie au sein de l'ALN», a déclaré Bouregaâ Lakhdar. Adjoint politique dès 1957, il force l'estime et le respect de tous et à tous les niveaux. Les Moudjahidine le surnommèrent «Amghar», le vieux, non pour son âge, mais pour la sagesse qu'il incarnait. De son vrai nom, Akli Mokrane est né en 1911 à Bouzeguène dans une grande famille de forgerons et de fellahs. Malgré leurs faibles revenus, ses parents ont pu le scolariser. Il se distingua brillamment parmi ses camarades par son comportement, son intelligence et son éducation. Il rejoint Sétif où il mena une vie politique et militante des plus actives au sein de la formation de Ferhat Abbas. Connu pour sa conduite exemplaire, juste et honnête, il fut élu président de la Djemaâ d'Akfadou. Son nom et ses actions iront désormais au-delà des limites de son douar. Il s'engagea corps et âme dans le combat libérateur, accompagné de ses trois enfants, et fait don à la révolution de l'ensemble de ses biens, dont une somme de 7 millions de centimes. Après des années de combat où il se distingua particulièrement pour son courage et sa bravoure, Mohand Oulhadj a eu l'immense bonheur de vivre l'indépendance du pays. Et là, selon le témoignages de l'un de ses proches, il a remis aux autorités de l'époque les trésors de la Wilaya. Il est décédé le 2 décembre 1972 à l'âge de 61 ans et enterré, sur sa demande, aux côtés de sa famille.