Terminal n La presse italienne prédit une finale de rêve contre «la France de Zidane» et donne toutes ses chances à l'Italie, dimanche, à Berlin. «Zidane, tu ne nous fais pas peur», assure Le Corriere dello Sport dans un énorme titre surmontant une photo en pleine action du capitaine des «Bleus» qui fut le joueur vedette de la Juventus Turin. «Cher Zizou, rendez-vous dimanche», lance plus pacifiquement La Gazzetta dello Sport, ajoutant avec optimisme : «Il reste encore la France entre nous et la fête.» Mais la grande affaire reste, jeudi, la fierté retrouvée du football italien pris dans la tourmente du scandale des matches truqués actuellement jugés par les instances disciplinaires du «calcio», mais désormais «applaudi par le monde entier» grâce à son jeu en demi-finale. Dans Le Corriere dello Sport, le sélectionneur italien Marcello Lippi assure que «le scandale a rendu plus fort» la Squadra Azzura. «Nous avons voulu démontrer au monde entier que le football italien est vivant, maintenant il nous faut achever le travail», déclare-t-il. Et tandis que «la fièvre» s'empare de l'Italie, selon La Repubblica, les journaux analysent les forces et les faiblesses de l'adversaire. Le Corriere dello Sport estime que «La France a trois armes : l'expérience de ses petits vieux, la fraîcheur de ce génie rebelle de Ribéry, la classe de Henry-Zidane». «Mais elle a terminé un peu essoufflée» la rencontre remportée (1-0) face au Portugal, ajoute-t-il. Le Corriere della Sera estime que l'équipe de France est «une machine bien huilée», «la plus ancienne et la plus experte du Mondial», mais elle a aussi ses faiblesses : «l'âge», «la fatigue», et il lui manque «la fantaisie créative et l'astuce pragmatique de l'Italie». «Respect oui, peur non», ajoute le journal. Et sur un mode ironique, il conclut que «la grandeur» dont se targue constamment la France «n'est pas tout», car «elle peut aussi jouer des tours».