Appui n La demande de l'ex-parti unique pour rejoindre l'International socialiste, est fortement soutenue par le Parti socialiste français (PSF). Le premier secrétaire du PSF, François Hollande, l'a affirmé, hier, lors d'une conférence de presse qu'il a tenue conjointement avec le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, précisant que «l'existence d'un autre parti algérien, le Front des forces socialistes, au sein de l'IS ne sera pas un inconvénient majeur pour l'aboutissement des démarches du FLN. La nouvelle jurisprudence adoptée récemment permet au FLN de regagner sa place à l'IS sans aucun souci». Les relations entre les deux partis avaient cependant connu une rupture durant la dernière décennie en raison des «positions indésirables du PSF vis-à-vis de la crise sécuritaire qu'a traversée l'Algérie», a rappelé, pour sa part, Abdelaziz Belkhadem, ajoutant que la révision du PSF de ses positions vis-à-vis de l'Algérie, son combat contre le racisme et la loi du 23 février portant sur le rôle positif du système colonial «nous ont poussés à inviter M. Hollande en vue de consolider nos relations bilatérales». M. Hollande, qui a été également reçu par le Président de la République, a indiqué que le système colonial «devait être un rappel de notre histoire commune, mais pas de mortification qui ouvrirait les plaies alors que l'objectif est précisément de les refermer». L'article 4 de la loi du 23 février 2005 qui a déchaîné tant de passions tant en France qu'en Algérie et même outre-mer n'était le produit que d'une faible minorité et le PS avait milité pour l'abrogation de cet article controversé, a-t-il ajouté. A l'issue des discussions entre les deux responsables, un comité de suivi a été mis en place en vue d'établir les mécanismes de coopération entre les deux partis. Le leader socialiste français s'est engagé, en outre, à œuvrer pour la conclusion du traité d'amitié entre l'Algérie et la France et à l'intensification des relations entre les deux pays, dans le cas où le PS reviendrait aux commandes au lendemain de l'élection présidentielle de 2007. Revenant sur la question de l'octroi des visas aux Algériens, M. Hollande a reconnu que «la procédure est lourde», soulignant dans ce contexte que les socialistes ont pris l'engagement de convaincre les partenaires de la France dans l'espace Schengen pour que les contraintes spécifiques appliquées aux Algériens, dans le cadre de la lutte antiterroriste, soient aujourd'hui abrogées au regard de l'évolution positive de la situation sécuritaire. «La nouvelle loi sur l'immigration, a-t-il estimé, connaît déjà ses premières contradictions», affirmant que le PS «prendrait des dispositions pour promouvoir une immigration partagée» en cas de victoire à la présidentielle de 2007.