Choix n Le 16 novembre prochain, les adhérents du Parti socialiste voteront pour choisir entre Ségolène Royal, l'ancien Premier ministre Laurent Fabius et l'ex-ministre des Finances Dominique Strauss-Kahn. Devant les 300 membres du Conseil national du Parti socialiste français (PSF), les trois candidats à l'investiture socialiste, pour l'élection présidentielle de 2007 en France, seront départagés le 16 novembre prochain. Dans le cas où aucun des trois candidats n'obtient la majorité absolue, un second tour opposera le 23 novembre les deux postulants arrivés en tête. Le candidat socialiste sera ensuite officiellement investi le dimanche 26 novembre pendant un congrès. Devant le Conseil national (Parlement) qui leur a accordé dix minutes chacun, samedi dernier, ils sont apparus en désaccord sur la conception de la politique et les thèmes à privilégier dans la campagne présidentielle. Régulièrement accusée de négliger son parti en marge duquel a cheminé sa candidature, Ségolène Royal, toutefois favorite des sondages, a promis une «campagne participative», «le meilleur rempart pour lutter contre le populisme». Elle a aussi prôné une campagne «de simplicité, d'efficacité», capable de "mettre fin à l'insupportable écart entre les discours et les actes qui sape la confiance dans la politique, en insistant sur «la nation, qu'il ne faut pas abandonner à la droite». Semblant lui répondre, Strauss-Kahn qui se définit comme le seul candidat «social-démocrate» a dit «ne pas croire à une stratégie qui innoverait, mais en mêlant le socialisme et le national». Laurent Fabius, un des chefs de file du non à la Constitution européenne en mai 2005, a réclamé «une réorientation de la construction européenne». Il s'est placé en héritier de François Mitterrand, premier socialiste élu à la présidence de la République en France en 1981, souhaitant «un rôle essentiel de l'Etat». Il a souligné, qu'en matière par exemple d'immigration «il ne faut pas que nous-mêmes nous courions après l'extrême droite qui table sur le tout-sécuritaire». Avant le vote des militants, les trois candidats vont croiser leurs arguments lors de trois débats télévisés. Selon Dominique Strauss-Kahn, les trois candidats sont «capables de conduire le pays, mais pas obligatoirement en mettant l'accent de la même manière sur les mêmes moyens et sur la même manière d'affronter le choc face au candidat de l'UMP (droite). Concluant les débats, le premier secrétaire François Hollande les a invités à être «aimables» les uns envers les autres et à «se respecter».