Etreinte n Ils la serrent contre eux. Puis, c'est au tour de son frère et de sa sœur de la recevoir. La salle est pleine à craquer et le bruit est tel qu'on se croirait dans une ruche, mais dès que les membres du jury, qui se sont retirés pour délibérer reviennent, tout le monde se tait et le silence fait place au chahut. Les quatre membres du jury sont également debout, devant la grande table recouverte de velours rouge et, se retournent vers la candidate, placée à leur droite. Elle a plié ses feuilles et fermé son mémoire et, comme les autres, attend le verdict. La présidente de jury s'adresse à elle. «Mademoiselle Kenza M., après avoir délibéré, le jury a décidé de vous décerner le diplôme de fin d'études avec la mention très bien....» La salle, qui a retenu son souffle, éclate aussitôt. Des hourras fusent, on crie, on rit, on applaudit à tout rompre. Des dizaines de jeunes gens, garçons et filles, se précipitent vers la lauréate pour lui serrer la main et l'embrasser. «Kenza ! Kenza !» Elle a de la peine à se lever pour aller serrer la main des membres du jury. — Merci madame, merci monsieur... — Félicitations mademoiselle... — A d'autres succès ! La jeune fille est de nouveau happée par ses amis, mais elle parvient à se dégager et à aller vers ses parents. Ces derniers, émus jusqu'aux larmes, la reçoivent dans leurs bras. — Chère petite ! — Ma petite fille chérie ! Ils la serrent contre eux. Puis, c'est au tour de son frère et de sa sœur de la recevoir. — Félicitations, grande sœur ! Kenza est épuisée mais heureuse. Quelqu'un vient lui dire que les membres du jury s'apprêtent à partir. — Pas avant d'avoir pris la collation ! s'exclame-t-elle. Sa mère et son père se précipitent. — Madame, messieurs, veuillez passer dans la salle à côté... Les membres du jury, mais aussi les assistants passent dans la salle qui jouxte la salle des soutenances et où des tables, recouvertes de nappes blanches, sont chargées de bouteilles de limonade, de jus et d'assiettes de gâteaux. Kenza fait son apparition, les applaudissements éclatent de nouveau. On boit, on mange, on rit. Kenza a fini par s'asseoir. C'est alors qu'un jeune homme, qui s'est jusque-là tenu à l'écart, s'approche. — ça va ? demande-t-il — Hakim, dit-elle, je t'ai cherché tout à l'heure... — Je ne pouvais pas t'approcher, dit-il — Assois-toi, tu vas prendre quelque chose ! (à suivre...)