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Théâtre
Le retour du meddah
Publié dans Info Soir le 13 - 07 - 2006

Personnage n Le meddah est ce conteur inégalé d'épopées, diseur des rimes du melhoun, grand communicateur prôné dans les théâtres de Kaki et Alloula.
Celui qui fait le rôle de faiseur d'opinion fait ce mercredi sur la scène de la 39e édition du festival du théâtre amateur de Mostaganem, un retour fulgurant dans un spectacle d'ouverture que lui dédient, en sorte d'hommage Ahmed Belalem et ses comédiens de la troupe Mustapha-Kateb de la localité de Stidia.
Ce montage poétique qu'il a conçu et réalisé pour «sublimer, dit-il, la personnalité ineffable et tout aussi controversée du meddah», Ahmed Belalem le couple a une scénographie intégrant un ballet de spots vidéo, signée par son compagnon Abdallah Kabiri.
Il y invite une vingtaine de jeunes comédiens à évoluer sur les planches pour «dévoiler», chacun par son rôle, Mostaganem, à travers les repères essentiels de son histoire ancestrale, ses traditions communautaires et sociales, ce foisonnement culturel couvé par l'ancienne ville arabe de Tigdit, berceau et espace de communion artistique de ses poètes, musiciens, plasticiens, cinéastes et hommes de théâtre. Belalem, connu pour être ce pourfendeur des règles du classicisme théâtral, enrôle sur ses tréteaux deux meddahs pour projeter vers le regard du public avec l'appui du verbe emprunté à toute une pléiade de poètes du terroir, des scènes interprétées par ses comédiens et restituant la vie des premiers hommes apparus à Mostaganem sur ses rivages marins et ses oueds, puis la venue des Romains, des Phéniciens et l'arrivée des Espagnols et des Turcs. Ce n'est pas une «melhama» (épopée) avertit Belalem. A l'instar de Kaki, premier dramaturge, dans sa pièce 132 ans, à avoir soustrait le meddah à son statut social, lui offrant le rôle d'un personnage atypique de son théâtre, le réalisateur du spectacle d'ouverture du festival habille le grand poète et saint savant en Islam, Sidi Lakhdar Benkhlouf, des accoutrements de cette figure emblématique de «waâdas» et des «touizas».
Il raconte, dans un oratorio de vers, la bataille de Mazagran dont il fut l'un des acteurs, que les autochtones algériens avaient livrée aux Espagnols au milieu du XVIe siècle.
Le meddah se fera ensuite belkheir, poète errant, pour suggérer Abdelkader le résistant à Mostaganem et «peindre» à la verve de son oralité, Tigditt, mémoire de la ville riche des traditions de sa quotidienneté sous le joug colonial, ses «gouals», sa vie associative génératrice de vocations dans les arts lyriques, plastiques, le cinéma et surtout le théâtre.
«Lui-même bibliothèque ambulante, observe Belalem, le meddah animateur de halqas, colporteur de nouvelles d'un souk à un autre, conduit au rôle de média, suscitant ainsi la méfiance du garde champêtre, autant à se ressourcer aux métaphores de la poésie populaire jusqu'à embarquer pour une virée temporelle dans la petite histoire de sa cité».
Dans ce montage, pas de décor, si ce ne sont ces effigies projetées par Abdallah Kabiri sur un écran en fond de scène, comme pour refouler la fugacité du meddah et l'inciter à chanter poétiquement les dramaturges, les plasticiens dans toute la magie de leurs toiles.


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