De nombreux savants – l'astronome Flammarion, le biologiste Richet — ont eu des rapports avec des médiums, mais l'association la plus célèbre et sans doute aussi la plus fructueuse pour le spiritisme et la parapsychologie dans l'ensemble est celle qu'il y a eu entre le physicien anglais William Crookes et la médium Florence Cooke. Des expériences, mais aussi des livres ont sanctionné cette collaboration, suscitant l'admiration chez les uns, la réprobation chez les autres, et aujourd'hui encore, un siècle après, on en discute encore dans les milieux spécialisés. William Crookes, né en 1829, décédé en 1919, a eu une carrière scientifique très brillante. Il n'a que dix-neuf ans quand il devient l'assistant du professeur Hoffman au Collège royal de chimie ; l'année suivante, il est professeur suppléant. En 1851, alors qu'il n'a que vingt-deux ans, il est nommé directeur de l'observatoire météorologique d'Oxford. En 1823, il est professeur de chimie à Chester. Désormais, il va multiplier les découvertes et les inventions. C'est d'abord le thallium, un métal blanc malléable, qui lui vaut d'entrer dans la Royal society, la prestigieuse académie des sciences anglaise. Puis c'est le radiomètre qu'il invente, puis les tubes dits de Crookes qui assoient sa réputation. En astronomie, il réalisera les premières photographies de la Lune, il s'illustrera aussi en spectrographie. Il va s'occuper aussi de vulgarisation scientifique en dirigeant deux revues, la Chimical News et le Quaterly Journal of Sciences. Il devient également membre de l'Académie des sciences de France.