Résumé de la 6e partie n Kenza a un ami, Hakim, qui rêve de l'épouser et de l'emmener chez lui, à la campagne. La jeune fille écarte toute idée de mariage... Elle le connaît depuis qu'elle est entrée à l'université. Elle débutait et lui était en deuxième année. Elle était un peu perdue et, l'ayant remarquée, il s'est, aussitôt, proposé de l'aider : «Je t'apporte mes livres et mes cahiers !» Il l'a aidé aussi à comprendre des cours difficiles, à faire ses recherches. Bref, il a été pour elle, un véritable mentor ! Il lui est même arrivé de faire des exposés à sa place. Au début, ce n'était qu'une amitié. Kenza avait beaucoup d'affection pour ce garçon qui l'aidait, mais elle le méprisait un peu parce qu'il venait de la campagne et qu'il était très gauche. Il est vrai qu'il n'avait pas les manières des citadins et qu'il était un peu fruste, mais il compensait ces «défauts» par de grandes qualités : l'intelligence, la générosité, la bonté même. Et puis, il est très charmant : blond, l'allure sportive... Elle n'est pas mal, elle non plus, avec ses grands yeux noirs, ses longs cheveux de jais qui tranchent avec la blancheur de son teint... «Un beau couple !», disent leurs amis. Mais timide, Hakim met plus d'une année avant de déclarer sa flamme à Kenza. — Que dirais-tu d'aller vivre à la campagne ? lui demande-t-il un jour. — A la campagne ? dit-elle, je n'y suis jamais allée ! Mes parents sont nés à la ville et mes grands-parents aussi...Mais je suppose que la campagne est belle : des champs fleuris, des rivières riantes ! Il ne s'est pas empêché de rire. — Pourquoi, a-t-elle demandé, ce n'est pas cela, la campagne ? C'est ce que l'on voit dans les films ! — Tu as raison, c'est beau, la campagne... Elle a réfléchi. — Ta campagne, à toi, c'est un peu loin, c'est vrai... Ce n'est pas loin du désert... — Oui, a-t-il dit. — Il doit y faire très chaud ! — C'est vrai, mais c'est si beau... Et pour la première fois, il lui a parlé de chez lui, il lui a même récité des poèmes que les jeunes gens disent aux jeunes filles qu'ils aiment et elle l'a écouté attentivement. Et puis, tout à coup, il lui a demandé : — Kenza, veux-tu m'épouser ? Elle l'a regardé, surprise. Il s'est empressé d'ajouter. — Pas maintenant bien sûr... Quand nous aurons fini nos études ! Alors elle a souri et elle a répondu : — Oui, quand nous aurons fini nos études... C'était, il y a deux ans. A suivre