Les effectifs de la police seront renforcés d'ici à trois ans avec 200 000 policiers et 100 000 gendarmes. C'est la nouvelle stratégie qu'a adoptée le ministère de l'Intérieur pour combler l'énorme déficit en effectifs des services de sécurité. Rien que pour la capitale, les besoins sont de l'ordre de 25 000 éléments pour une large couverture sécuritaire. Rappelons que le plan pour renforcer la wilaya d'Alger pour cette année a enregistré près de 2 500 nouveaux policiers. Mais sur le plan national, les insuffisances sont constatées puisqu'il existe actuellement 250 sûretés de daïras sur 550 restantes. Le ministre de l'Intérieur a soutenu, lors de la commémoration du 44e anniversaire de la Sûreté nationale, que «le statut particulier de la police devra être examiné par le gouvernement l'année prochaine». Sur ce dossier, Nouredine Zerhouni a plaidé, dans son intervention, pour une revalorisation salariale de tout le corps policier qui mérite «des salaires consistants» vu l'importance des tâches et les missions des policiers. De son côté, le patron de la Dgsn, Ali Tounsi, a indiqué que le statut particulier de la police sera plus exigeant envers le policier dans le domaine de la formation et de l'accomplissement de ses missions. Ali Tounsi a précisé que, dans ce cadre, le policier doit suivre «toutes les formations que le commandement choisira et à être apte à travailler partout sur le territoire national». Pour ce qui est des policiers radiés à vie du corps, le ministre s'est montré catégorique et intransigeant vis-à-vis des éléments qui ont été éclaboussées pour des scandales et des dépassements en tout genre. A cet effet, le chef de la sûreté de la wilaya d'Alger a précisé que 27 policiers sont actuellement en prison pour délits de corruption et abus de pouvoir.