Résumé de la 97e partie n Alors qu'Arthur fouille sa maison à la recherche de la poupée de Glory, Pat arrive, avec Lila Thatcher, à la réception de Noël organisée par leur voisin. L'ambassadeur Gardell, grand, élégant, couronné de cheveux blancs, accueillit Pat avec une exquise courtoisie et la présenta à sa sœur Rowena Van Cleef, qui vivait à présent avec lui. «Son baby-sitter, dit Mme Van Cleef, l'œil malicieux. Je n'ai que soixante-quatre ans. Edward en a quatre-vingt-deux.» Il y avait une quarantaine d'invités. A mi-voix, Lila désigna à Pat les personnalités les plus connues : «L'ambassadeur de Grande-Bretagne et son épouse, Sir John et lady Clemens... L'ambassadeur de France... Donald Arlen — il va prendre la direction de la Banque mondiale... Cet homme de haute taille, près de la cheminée, c'est le général Wilkins — il vient d'être nommé à la tête de l'Otan... Le sénateur Whitlock la femme qui l'accompagne n'est pas son épouse... » Elle présenta Pat aux gens qui habitaient le voisinage. Surprise, Pat s'aperçut qu'elle était le point de mire de toute l'assemblée. Avait-on une indication sur l'auteur de l'effraction ? Le Président ne donnait-il pas l'impression de vouloir nommer le sénateur Jennings à la vice-présidence ? Etait-il facile de travailler avec le sénateur ? Enregistraient-ils toute l'émission à l'avance ? Gina Butterfield, la chroniqueuse du Washington Tribune, s'était négligemment approchée et écoutait avec avidité ce que disait Pat. «Que quelqu'un soit entré chez vous pour y déposer une lettre de menace paraît absolument incroyable, fit-elle remarquer. Apparemment, vous n'y avez pas attaché beaucoup d'importance.» Pat s'efforça de prendre un ton dégagé. «Nous avons tous pensé qu'il s'agissait d'un détraqué. Je suis désolée qu'on en ait tellement parlé. C'est particulièrement injuste à l'égard du sénateur.» La chroniqueuse sourit. «Ma chère, c'est Washington. Vous ne croyez tout de même pas que l'on y passe sous silence des nouvelles aussi passionnantes. Vous semblez très confiante, mais à votre place, je serais paniquée si on était entré chez moi par effraction et si ma vie se trouvait menacée. — Surtout dans cette maison, renchérit quelqu'un. Vous êtes sans doute au courant du meurtre-suicide des Adams ?» Pat fixa les bulles de champagne dans sa coupe. «Oui, j'ai entendu parler de cette histoire. Mais elle s'est passée il y a si longtemps. — Faut-il vraiment en parler aujourd'hui ? interrompit Lila. C'est la veille de Noël. — Une minute, dit rapidement Gina Butterfield. Adams. Le député Adams. Vous voulez dire que Pat habite dans la maison où il s'est suicidé ? Comment la presse a-t-elle pu rater ça ? Quel rapport avec l'effraction ?», dit sèchement Lila. Pat sentit qu'elle lui effleurait le bras dans un geste d'avertissement. Est-ce que son visage la trahissait ? L'ambassadeur s'approcha de leur groupe. «Je vous en prie, venez vous servir au buffet», les invita-t-il. A suivre