Objectifs n Alors que les canons tonnent toujours et que la population libanaise vit le calvaire, la diplomatie connaît quelques frémissements. «Le temps est venu pour un nouveau Proche-Orient et une paix durable dans la région», a déclaré ce mardi matin Rice. Cette déclaration de la secrétaire d'Etat américaine à Jérusalem est intervenue avant son entretien avec le Premier ministre israélien, Ehud Olmert. Rice dira : «Nous devons faire ce que nous pouvons pour poser les bases d'une paix durable dans cette région», en soulignant la nécessité de «renforcer les forces de la paix et de la démocratie» au Proche-Orient. Elle ajoutera : «Les peuples de cette région, les Israéliens, les Libanais et les Palestiniens, ont vécu trop longtemps dans la peur, la terreur et la violence.» Il est à rappeler qu'hier la chef de la diplomatie américaine a fait la proposition d'un cessez-le-feu sur la base d'un retrait du Hezbollah au-delà du fleuve Litani et le déploiement d'une force internationale. Selon une source proche de Berri, «il n'y a pas eu d'accord car Mme Rice (...) a posé comme préalable à un cessez-le-feu, un retrait du Hezbollah au-delà du fleuve Litani (à une vingtaine de km de la frontière) et le déploiement d'une force internationale dans cette zone.» Rice en appelant, pour la première fois, depuis le début du conflit, à un cessez-le-feu «urgent», l'a conditionné à un règlement des causes du conflit et la libération des soldats capturés. Pour elle, «toute paix va devoir être basée sur des principes durables et non sur des solutions temporaires», a-t-elle déclaré ensuite en Israël. Rice a exprimé sa «profonde préoccupation» pour le sort des Libanais. La mission de la chef de la diplomatie américaine survient à la veille d'une conférence sur le Proche-Orient, à Rome, qui aura lieu demain, mercredi, au cours de laquelle le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan entend appeler à un cessez-le-feu et au déploiement d'une force internationale au Liban-Sud.