Le docteur Bekkat Berkani Mohamed nous l?explique. Il y a la faute légère, lorsque le praticien a pris en considération tous les éléments nécessaires pour l?appréciation d?un diagnostic et du traitement approprié. «Elle est excusable, dit-il, puisque l?erreur peut se situer ailleurs, lors des autres étapes qui précèdent le geste thérapeutique. Même le malade peut induire le médecin en erreur en donnant de faux renseignements.» L?erreur peut aussi être due, selon lui, à la sénilité, à la négligence. Elle tombe sous le coup de la loi puisque le praticien aura négligé toutes les dispositions normales de l?exercice de son métier. Il y a, automatiquement, responsabilité civile et pénale. En parallèle, le président du Conseil de l?ordre des médecins nous indique que le Code de déontologie médicale algérien s?inspire du Code français, ce qui l?incite à se demander s?il ne faut pas algérianiser la faute et l?erreur médicales. «Est-ce que la faute est la même à l?hôpital Mustapha d?Alger où l?IRM ne marche pas, par exemple, qu?à l?hôpital Henri-Mondor de Créteil ou l?hôpital John-Optin de Baltimore où l?on dispose d?hélicoptères pour évacuer des malades ?» s?interroge-t-il.