Résumé de la 15e partie n L'Atlantide, selon certaines théories, aurait été commandée par des reines berbères, dont la plus célèbre, Antinéa, a inspiré à Pierre Benoît son roman, L'Atlantide. La théorie de la tectonique des plaques est l'obstacle le plus sérieux à l'existence de l'Atlantide. Cette théorie, lancée en 1968, est fondée sur une approche géophysique de l'évolution de la surface de la terre. Cette théorie reprend celle de la dérive des continents, développée en 1912 par Wegener puis abandonnée pendant un demi-siècle et elle va plus loin qu'elle. On sait que la théorie de la dérive est née d'une observation banale, que certains continents peuvent s'emboîter les uns dans les autres, comme s'ils formaient les pièces d'un puzzle. C'est cette idée que reprend et que développe Wegener dans son ouvrage Die Entstehung der Kontinente und Ozeane, en donnant toutes sortes d'arguments : certains continents s'emboîtent les uns dans les autres, et présentent une continuité des terrains et des structures, certaines parties de continents, aujourd'hui séparées, présentent des séries stratigraphiques semblables, les faunes de ces continents sont semblables... Toutes ces constatations sont à la base de l'idée d'un continent originel, réunissant les continents actuels, le Gondwana. Selon Wegener, les continents se sont mis à dériver comme des radeaux, sous l'effet de la rotation terrestre. Dans les années 1960, les géologues ont commencé à apporter les preuves de la théorie, par l'utilisation de techniques modernes de topographie et d'échantillonnage. Ils la modifièrent aussi sur certains points. Ainsi, alors que Wegener suppose que le noyau de la Terre est un noyau solide et immobile, la nouvelle théorie envisage le même noyau comme un élément mobile. Ainsi les continents et les grandes îles reposent sur des plaques de la croûte terrestre inférieure. Ces plaquent flottent elles-mêmes sur une mer de boues cristallines en partie en fusion. Quand des roches en fusion pénètrent dans une faille séparant deux plaques, elles repoussent les plateformes et les continents qu'elles portent. Comme les roches s'infiltrent constamment dans les failles on se demande comment ces roches ne finissent pas par bloquer les plaques ? C'est qu'il existe aussi des failles aspirantes ou zones de subduction : la gravité entraîne le bord des plaques vers le bas. Ces zones apparaissent quand deux plaques se heurtent violemment, l'une d'elles cède alors et glisse sous celle qui est plus résistance. Selon la théorie de la tectonique des plaques, l'océan Atlantique, où beaucoup de chercheurs placent l'Atlantide, s'étend sur une grande faille, la dorsale de l'Atlantique. Cet océan est donc une sorte de plaine de roches refroidies, continuellement en extension. Cette extension déplace trois plaques géantes : l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud et l'Afrique. La conclusion est qu'il n'a pu exister, dans l'océan Atlantique, une île de la taille d'un continent, comme le déclare Platon. La seule zone de subduction possible est située près des Antilles, mais elle est de dimensions trop réduites pour porter une île aussi grande que l'Atlantide. Il reste la supposition que l'île disparue ait été portée par sa propre plaque. Dans ce cas, où serait-elle portée ? A suivre